« Lier les élections au recensement général de la population est dangereux », (Corneille Nangaa)

Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a présenté ses éléments de réponses aux préoccupations des Députés nationaux ce mardi 13 avril. Dans ses éléments de réponses, Corneille Nangaa est revenu sur l’épineuse question d’organisation des élections en 2023.

À l’approche de cette date, de nombreux débats animent l’actualité politique congolaise. Les uns insistent sur le respect absolu de cette échéance constitutionnelle. D’autres s’y opposent plus ou moins implicitement, en invoquant comme motif le préalable tantôt du recensement général de la population, tantôt des réformes électorales.

Évoquant particulièrement la question liée au recensement comme préalable pour l’organisation des élections, Nangaa prévient que « lier les élections au recensement général de la population est dangereux ».

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D’après l’actuel Président de la CENI, les deux activités (les élections et le recensement) ne dépendent pas des mêmes institutions et n’obéissent nullement aux mêmes contraintes calendaires. Corneille Nangaa qui reconnaît tout de même le retard accumulé quant à l’exécution du diagramme du cycle électoral, soutient que l’organisation des élections relève de la volonté politique. « Il est évident que certaines de ces activités auraient dû commencer dès 2019. C’est notamment le cas des réformes et le changement des animateurs de la CENI. Qu’à cela ne tienne, ces retards sont rattrapables avec la volonté, les moyens et la planification judicieuse », a déclaré Corneille Nangaa.

Rappelons que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti au pouvoir, est accusé de chercher à glisser. Entendez par là, rester au pouvoir au-delà du délai constitutionnel. Dans l’une de ses sorties médiatiques, Augustin Kabuya, Secrétaire Général du parti présidentiel, évoque le recensement général de la population comme préalable pour avoir de bonnes élections en RDC.

Ce même recensement, selon l’Office National de l’Identification de la Population (ONIP), « devrait coûter près de 350 millions USD et sera financé soit par l’État congolais par le Budget National, soit à travers un Partenariat Public Privé, sous la supervision du Gouvernement ».

Pour l’ONIP, au plus tard le 31 décembre 2022, le fichier général de la population (FGP) sera constitué, disponible et utilisable par tous les services intéressés, dont la CENI.

Carmel NDEO

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