Dans un communiqué daté du vendredi 26 mars dernier, l’ONG Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a pointé d’un doigt accusateur les membres de l’Union Sacrée de la Nation dans la lenteur observée pour la formation du Gouvernement.
Pour cette organisation, le retard pris dans la formation du Gouvernement est plutôt consecutif à l’incurie, à l’inspection, à l’irresponsabilité et à la gourmandise de la plupart de politiciens ayant adhéré à l’Union sacrée. Ces derniers se battent becs et ongles soit pour préserver leur présence dans le Gouvernement, soit pour migrer du Parlement au Gouvernement et obtenir des portefeuilles ministériels qui leur permettraient d’en faire des distributeurs de billets ou des arrières-cours de leurs partis politiques ou de leurs familles.
Par conséquent, l’ACAJ recommande au Président de la République de:
- constater l’incapacité et la mauvaise foi de la classe politique congolaise de parvenir à la formation d’un Gouvernement resserré et moins budgetivore;
- procéder, s’il y echet à la dissolution de l’Assemblée nationale aux fins de permettre au peuple de se choisir des hommes et des femmes imbus d’un esprit d’État et patriotique;
- dans l’hypothèse où la classe politique persisterait dans son irresponsabilité doublée d’arrogance, d’inconscience et d’égoïsme, l’ACAJ, en accord avec d’autres ONG et mouvements, se réserve le droit d’appeler à des manifestations publiques ayant pour but la dissolution de l’Assemblée nationale.
Nommé depuis le 15 février, le Premier Ministre Sama Lukonde n’a pas encore formé son Gouvernement. Cette situation commence à susciter des remous.
JM Mawete
