Après son lancement en novembre dernier, l’Union Sacrée de la Nation a enregistré une vague d’adhésions de transfuges du Front Commun pour le Congo (FCC). Ces migrations quasi tectoniques ont fait basculer la majorité parlementaire au sein de l’Assemblée nationale, faisant ainsi s’écrouler tel un château de cartes le Bureau Mabunda. La puissance de l’érosion a entraîné en même temps la chute de Sylvestre Ilunga Ilunkamba du haut de son fauteuil de Premier ministre. Scandalisé, le FCC pro Kabila n’arrête pas de dénoncer la violation des lois et règlements en vigueur en RDC.
Pendant que l’Union Sacrée de la Nation prend de plus en plus corps, le député national de l’ancien parti présidentiel François Nzekuye parle, lui, de la création camouflée d’un parti-État.
« Le préambule de la Constitution de 2005 dit que notre pays a souffert depuis 1960 des crises institutionnelles et de la reconnaissance des animateurs des institutions. Pour mettre fin à cela, nous avons une nouvelle Constitution qui consacre le pluralisme démocratique et érige en infraction imprescriptible le fait de créer un parti-État », a-t-il déclaré ce jeudi 28 janvier 2021 à la presse.
François Nzekuye pense que la composition de la nouvelle majorité parlementaire au sein de l’Union Sacrée de la Nation est un frein au pluralisme politique.
« Quand dans l’Union Sacrée on trouve le PPRD, AABC, ACO, Ensemble et tout le monde, c’est un parti-État qui est en voie de création et cela est puni par notre Constitution. Quand le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale lie le choix du groupe parlementaire au début du mandat, c’est pour la stabilité des institutions. L’idée du législateur est d’éviter la transhumance politique en cours de mandat », a-t-il expliqué.
BMB
