Quelques motivations politiques de la motion de censure contre Sylvestre Ilunga

Dans un document transmis au Bureau d’âge de l’Assemblée nationale le vendredi 22 janvier 2021, les initiateurs de la motion de censure contre le Gouvernement Ilunga ont exposé les motifs qui les poussent à destituer ce gouvernement.

Les tenants de ladite motion partent du programme présenté par le Premier ministre lors de son investiture le 4 septembre 2019. Dans l’exécution de ce programme, les partisans de la motion constatent plusieurs échecs répétés, des fautes graves cumulées et l’incompétence notoire du Premier ministre et des autres membres du gouvernement.

Dans le volet défense et sécurité, il est indiqué le gouvernement n’a pas pu pacifier le pays. Des compatriotes sont terrorisés, pillés, massacrés, enlevés chaque jour à Beni, Ituri, Masisi, Fizi et partout à l’est sans oublier la présence des troupes étrangères, le foisonnement des groupes armés et l’amplification des attaques terroristes. En outre, le document signale l’insécurité alimentée par des bandes des brigands et autres bandits à mains armées à Lubumbashi, Bukavu, Goma et Kinshasa, siège des institutions nationales.

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Quant à la réconciliation nationale, l’unité nationale a été mise à mal depuis l’entrée en fonction de ce gouvernement. Le Chef du gouvernement avait promis d’établir une justice équitable à tous les congolais. Malheureusement, constat fait par ces députés, l’exécutif national n’a pas mobilisé les moyens conséquents sur le plan logistique, des infrastructures et le traitement du personnel judiciaire.

Ces derniers ont aussi relevé la persistance des antivaleurs comme la corruption, la concussion, le déni de justice, le non-respect de la loi dans le prononcé des jugements et arrêts.

Sur la gestion administration du pays, les Entités Territoriales Décentralisées (ETD) ne jouissent pas pleinement de leur droit d’administration et à l’autonomie de leurs ressources. En violation de l’article 174 de la Constitution, le gouvernement n’applique pas la retenue à la source en rapport avec la rétrocession.

Plus d’une année après, soulignent ces députés de l’Union sacrée, aucun programme concret n’a été mis en œuvre pour faire du Congo une puissance continentale et jouer le rôle moteur dans la coopération et l’intégration régionale.

Ainsi donc, le Premier Ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, sera notifié est dans 48 heures, l’affaire sera examinée en plénière.

JM Mawete

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