Des barricades, des pierres déversées le long des artères principales, des pneus brûlés sur le macadam, voilà ce à quoi a ressemblé la ville de Goma dès les petites heures de ce mercredi 20 janvier. La situation est demeurée telle jusqu’en début d’après-midi.
Étudiants, élèves, enseignants et autres intéressés par l’appel à manifester du Syndicat des enseignants ont envahi chaussées et trottoires. Tous réclamaient la reprise des cours dans les établissements d’enseignement. Et ce, dans un bref délai, disent-ils.
Les manifestants rencontrés par politico.cd disent ne pas comprendre comment ni pourquoi le Gouvernement peut suspendre les cours mais autoriser les bars, églises et marchés à continuer de fonctionner. « Leur but est de nous sacrifier. Voici deux ans qu’on étudie plus normalement et aucune disposition n’est prise par ce gouvernement », dénonce un manifestant dans la foule.
« Les bars fonctionnent pourtant normalement. Les eglises et marchés fonctionnent aussi. Nous voyons même des grandes réunions politiques se tenir, ainsi que des cérémonies de mariages, mais pas les cours », s’étonne un enseignant parmi les manifestants qui menacent de revenir dans la rue si rien n’est fait.
La police a été déployée sur terrain afin de rétablir l’ordre. Ses éléments ont d’abord commencé par dégager les routes en évacuant les pierres placées par les manifestatants. De la route Katindo à Mutinga où politico.cd a fait la ronde, la police a dispersé les manifestatants et procédé à quelques interpellations.
Merveilles Kiro