EGAL poursuit Jean Jacques Lumumba pour imputations dommageables

La société EGAL sarl a porté plainte ce jeudi 31 décembre 2020 contre Jean Jacques Lumumba, petit neveu de l’ancien Premier Ministre congolais Patrice Emery Lumumba, pour imputations dommageables. C’est par l’entremise de son Conseil, le Cabinet N.M Conseil, que la plainte a été déposée auprès du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe.

À la base de cette action judiciaire, les propos tenus par Jean Jacques Lumumba au courant de l’année 2020 lors de ses différentes interventions médiatiques dont sur France Info-Le monde.

Repris in extenso dans la plainte, les propos attribués à Lumumba disent exactement ce qui suit : « la même société aujourd’hui revient encore sur la table parce qu’il a bénéficié de plusieurs exonérations. Elle ne paie déjà pas correctement ses impôts et vous comprenez que c’est à cause principalement de cette société qui s’appelle “EGAL” que je suis aujourd’hui en exil parce qu’il y a des choses surréalistes qui se sont passées. Sur ce compte, on a découvert des achats d’animaux pour le parc de Kabila (…) ». Textuel.

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Ce n’est pas tout. La plaignante ajoute également que lors de l’émission « Marius chez vous » du mercredi 30 décembre 2020 diffusée à partir des États Unis d’Amérique, Jean Jacques Lumumba a accusé la société EGAL Sarl de blanchiments des capitaux, d’achat d’armes et des activités illicites, en ces termes qu’on peut lire dans la plainte :

  1. « Dans certaines réunions où j’ai participé dans les locaux de la société EGAL, clairement, j’étais parti pour parler de la situation d’impaiement de cette société, mais en pleine réunion, on commençait à évoquer, en anglais, parce qu’on pensait que je ne connaissais pas l’anglais, des cargaisons d’armes qui devraient entrer ».
  2. « ÉGAL fait plusieurs activités illicites plus que ce qu’on nous montre ».

Il faut noter que la plaignante ne précise pas les dates de ces interventions médiatiques de Jean Jacques LUMUMBA mais rassure qu’elles ont eu lieu au courant d’une période non encore couverte par la prescription. Ces mêmes interventions, à en croire la plaignante, ont été relayées par UPENDO.

Lésée, EGAL estime que Lumumba a proféré des propos de nature très graves, mais curieusement avec désinvolture et surtout sans preuves irréfutables contre elle. Cette société note en même temps que dans toutes les interventions de Lumumba, ce dernier soutient « qu’il n’existe pas à ce jour des preuves irréfutables fondant ses allégations contre la société EGAL Sarl, démontrant ainsi à suffisance son intention manifeste de nuire à celle-ci ».

Elle regrette en outre que son image ait été entachée. « À ce jour, ses propos ont eu une influence négative sur l’image de marque de la société EGAL Sarl qui de plus en plus est vue aujourd’hui aussi bien par l’opinion que par certains de ses partenaires comme une société politique qui œuvre contre la sûreté du pays et qui passe multiples transactions illicites, ce qui est pourtant faux », déplore EGAL Sarl qui souligne en même temps que ces faits sont constitutifs d’infraction d’imputations dommageables, fait prévu et puni par l’article 74 du Code pénal congolais livre II.

En sa qualité de plaignante, EGAL Sarl se dit prête à saisir les instances judiciaires « aux fins qu’il soit instruit à charge du présumé infracteur (Jean Jacques Lumumba) des faits mis à sa charge ». Il prie en outre le Procureur de la République du parquet près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe de prendre des mesures de droit qui s’imposent afin de retrouver Jean Jacques Lumumba et de le punir conformément aux dispositions légales en vigueur.

Hervé Pedro

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