Le procès en flagrance contre les 8 militants de la Lucha renvoyé au jeudi 24 décembre

Les audiences en flagrance contre les 8 militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) se sont poursuivies le mardi 22 décembre 2020 dans la salle d’audience de l’Auditorat militaire de garnison de Beni-Butembo.

Pour cette deuxième journée, ces audiences ont été consacrées au prononcé du jugement avant dire droit, après que la défense ait soulevée des exceptions d’ordre public liées notamment à l’irrégularité de la saisine et à l’incompétence personnelle de cette juridiction de connaître de ce dossier.

A cet effet, la défense a demandé au juge président et à toute la composition de se reporter dans ce dossier, soulevant le fait que les prévenus doutent encore de cette composition, étant donné qu’elle est membre du comité urbain de sécurité et aurait reçu l’injonction du Maire intérimaire de Beni pour clouer les prévenus et les faire condamner.

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Les audiences ont été renvoyées au jeudi 22 décembre 2020 afin de permettre le respect de la procédure prévue par la loi.

« Il y a eu prononcé d’un jugement avant dire droit parcequ’à l’audience d’hier nous avions soulevé deux moyens exceptionnels tirés de la régularité de la saisine du Tribunal, mais aussi de l’incompétence personnelle de ce Tribunal militaire de garnison de Beni Butembo. Malheureusement, le juge ne nous a pas rencontré et il a eu à rejeter nos moyens, nous demandant d’aller au fond», a fait savoir Maître Mumbere, l’un des avocats de de la défense.

Et de poursuivre : « c’est comme ça que nos clients ont jugé pertinent de demander au juge du Tribunal militaire de garnison de se déporter. Il est membre du comité de sécurité de la ville de Beni d’une part. Il y a aussi des politiciens qui se disent victimes. Et dans la composition du Tribunal, il y a des juges accesseurs qui sont membres de ce corps de la Police nationale congolaise. Le juge doit se déporter. À défaut, on va introduire une lettre pour qu’il soit récusé».

Arrêtés le samedi 19 décembre 2020 lors d’une manifestation contre la reconduction du mandat de la Mission Onusienne en RDC (Monusco), 8 militants du mouvement citoyen Lucha dont 7 hommes et une femme sont poursuivis pour destruction méchante et trouble à l’ordre public lors. Ils restent en détention jusqu’à ce jour.

Carmel NDEO et Azarias MOKONZI

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