Les agents de la Radio CENI, radio de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), ne savent plus à quel Saint se vouer. Déjà qu’ils accusent 17 mois d’arrierés de salaire, ils ont dernièrement reçu au téléphone une réponse foudroyante de la part du Président de la CENI, Corneille Nangaa.
D’entrée de jeu, ce dernier juge dérangeant les appels téléphoniques de ces pères de familles qui ne demandent qu’à être remis dans leurs droits. « Cher ami, pourquoi vous me dérangez ? Pouvez-vous me laisser tranquille », a-t-il répondu au téléphone.
Le représentant des salariés l’implore : « Mais, … Nous souffrons, Président… »
Insensible, Nangaa l’interrompt : « Et, qui ne souffre pas ? »
Tenace, l’agent relance : » Oui, mais, peut-être pas au même degré … »
Et c’est là qu’il reçoit le coup de massue en plein visage : « Bon! Ne m’appelez plus. Okay ? »
Nangaa était sur haut-parleur. Le collectif des salariés était en train d’écouter la conversation. Avant même que Nangaa ait raccroché, un autre agent, parmi les plus téméraires, a lancé à haute et audible voix : « Hum ! On va appeler !!! ». Et Nangaa raccroche. La conversation enregistrée a été transférée à Politico.cd
Furieux, ces agents ont prévu de se rendre ce lundi à l’Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC) ainsi qu’au siège de l’association Journalistes En Danger (JED) pour déposer leur revendications.
Raphaël Ngandu