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RDC-Administration publique : toujours pas de mise en place des secrétaires généraux depuis près de deux ans

L’attente est longue. Depuis la nomination des secrétaires généraux, rien n’est encore officiel. La mise en place de ces hauts fonctionnaires est au point mort depuis près de deux ans.

Tout est parti de la mise à la retraite de trente cinq secrétaires généraux en 2017. Comme il a fallu combler ces vides, le ministre d’État et ministre de la fonction publique avait procédé à la désignation et mise place des Directeurs à la fonction de secrétaire général .

Selon un collectif des personnes travaillant au sein de l’administration publique cette mise en place a été entachée de beaucoup d’irrégularités

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 » Mais cette sélection avait été faite sur base de tribalisme et clientélisme au point que certains Directeurs désignés pour assumer l’intérim n’étaient pas « originaires » des administrations leurs confiées. » , déclare ce collectif.

Pour mettre un terme à la pratique qui avait élu domicile dans les promotions au sein de l’administration publique, un concours avait été organisé afin de prendre les meilleurs et les promouvoir au grade et à la fonction de secrétaire général.

Plus de vingt trois mois après la promotion de 72 secrétaires généraux qui ont rejoint neuf autres nommés avant eux, la machine est toujours au point mort, pas de mise en place qui mettrait fin au régime des intérimaires.

 » Pour cause, trois groupes seraient à la base de cette malheureuse situation, à savoir:

  • les intérimaires qui ont échoué au concours de promotion;
  • ceux qui, bien qu’ayant réussi au concours, n’ont pas été utilement classés ;
  • ceux qui ont été bien classés au concours mais ne souhaitent pas quitter les administrations qu’ils gèrent actuellement.  » , ajoute t-il .

 » Tous ces groupes s’accrochent par toutes sortes des subterfuges rendant impossible la mise en place des plus méritants. Ils ont réussi à créer la confusion qui rend dubitatives les Autorités en charge du dossier quant à sa finalisation  » , poursuit-il.

Ce collectif des personnes juge innoportun l’organisation des concours au sein de l’administration publique si les conditions et textes ne sont pas respectés.

 » Les questions que l’on se pose sont celles de savoir pourquoi avoir organisé un concours si ses retombées doivent rester lettres mortes? Un concours est il organisé pour faire un triage de ceux qu’on doit retenir ? Pourquoi avoir engagé l’administration publique dans la voie de la réforme si les textes qui en ont sorti ne sont pas appliqués, notamment la loi no 16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’État?  » , S’interroge t-il.

Pour rappel, au mois d’avril dernier le président de la République, Felix Antoine Tshisekedi, avait invité la ministre de la Fonction publique, Yolande Ebongo, à surseoir à son arrêté, portant mise en place des secrétaires généraux au sein de l’administration publique.

C’était dans une correspondance de lundi 27 avril, le Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat, Pr Kolongele Eberande, avait reproché à cet arrêté ministériel, d’avoir violé l’article 81 de la Constitution, le règlement administratif, ainsi que l’instruction du chef de l’Etat de janvier 2019, interdisant les mouvements dans l’administration publique.

Pour le Pr Kolongele Eberande, cet arrêt violait aussi la loi de 2016 portant statut des agents de carrière de services publics de l’Etat, l’ordonnance loi de 1982 sur le règlement administratif relatif à la carrière du personnel des services publics de l’Etat.

Moïse Esapa/Direct.cd

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