Le FCC favorable à des élections anticipées si la crise persiste

Dans sa déclaration finale après deux jours de concertations à Safari Beach dans la banlieue de Kinshasa, le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila retient son souffle et « reste ouvert au dialogue » avec Félix Tshisekedi « mais dans le cadre des structures et mécanismes prévus par l’accord de coalition ».

Il dit ne pas reconnaître les 3 nouveaux juges et demande au President de la République de retirer les ordonnances les nommant.

Selon le FCC, le Président Félix Tshisekedi « n’a pas formellement fait part à son partenaire (Kabila) de ses intentions ni sur l’initiative de consultations en cours, encore moins sur le sort réservé à l’accord de coalition ».

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Le cadre de concertations prévu par l’accord de coalition « reste le seul mécanisme de discussions de divergences qui opposent » le FCC et le CACH selon la déclaration finale après deux jours de retraite du FCC.

Le FCC persiste et signe qu’il « ne peut cautionner aucune démarche tendant à la recomposition de la majorité parlementaire en pleine législature sur fond de la corruption des élus d’un partenaire, antivaleur au cœur d’une lutte convenue dans le cadre du programme commun du gouvernement ».

S’agissant de la menace de dissolution de l’assemblée nationale, le FCC rappelle que le Président Tshisekedi ne peut pas décider seul.

« Le FCC rejette en bloc les allégations tendant à lui faire porter la responsabilité d’un blocage supposé du pays », peut-on lire la déclaration finale d’évaluation du FCC.

Par ailleurs, le FCC de Kabila dit condamner la « déstabilisation » de plusieurs assemblées provinciales et gouverneurs du fait des décisions « illégales et politiciennes » prises par le vice -Premier ministre Gilbert Kankonde « entravant même les décisions judiciaires pertinentes ».

Pour corriger « cette dérive jamais connue dans ce pays », le FCC entend « agir conformément à la Constitution et aux prérogatives parlementaires », selon Nehemie Mwilanya.

Pour le FCC, « l’alternative à cette option reste celle pour toutes les parties prenantes de se soumettre à la sanction du souverain primaire à travers des élections générales anticipées à tous les niveaux ».

Notons que cette retraite du FCC fait suite à la crise actuelle entre le FCC et le CACH, membres de la coalition au pouvoir.

Il s’agit d’une réponse aux consultations politiques initiées par le Président de la République en vue de créer une union sacrée pour la nation qui aura pour tâche de refonder l’action gouvernementale.

Thierry Mfundu

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