En prélude de l’arrivée de Moïse Katumbi: le député national Jackson Ause dresse le tableau de la situation politique de l’heure

C’était hier jeudi 05 novembre 2020 dans le siège du Parti Ensemble pour la République à Kinshasa que le député national Jackson Ause Afingoto a, en prélude de l’arrivée de Moïse Katumbi dans la capitale, dressé le tableau de la situation de l’heure à politico.cd.

« Le message il est simple : nous sommes dans un virage important de l’histoire politique de notre pays. Comme vous le savez, à l’issue des élections 2018, nous nous sommes retrouvés dans une situation où le pays était géré par une coalition, qui n’était pas quelque chose de prévisible, notre constitution prévoit qu’il peut t’y avoir des situations politiques qui peuvent nous emmener soit à une coalition pour gérer soit à une cohabitation ou encore un seul parti politique à la Présidence […] on l’a vu avec Kabila depuis 2006 », a indiqué le député Jackson Ause.

Mais malheureusement, a-t-il relevé,  » notre première expérience de la coalition au pouvoir n’a pas produit des résultats escomptés. Parce que 2 ans jour pour jour aujourd’hui, cette coalition a montré complètement ses limites et nous sommes très heureux qu’à l’intérieur de cette coalition, eux-mêmes puissent arriver à nous dévoiler que la chose n’a pas marché ».

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Car juste après les élections de 2018, s’est-il expliqué,  » on les a alerté leur disant que cette union serait contre nature, toutes les communautés internationales, nous l’opposition interne, même si on nous musele. Nous sommes victimes de ces élections de 2018″.

 »Nous en tant que parlementaire, notre parti ou notre groupe parlementaire a perdu successivement plus de 8 députés, suite à la décision de la Cour. Nous avons été empiété mais nous continuons à leur dire […] que votre mariage est contre nature et qu’il faut rompre le plus tôt possible », a souhaité Jackson Ause Afingoto.

Dans l’ensemble de la République comment vont les choses, s’ interroge-t-il? L’inflation monétaire que nous avons aujourd’hui n’a jamais existé depuis les débuts de ce pays, l’insécurité à l’Est a pris une allure inquiétante pour ne citer que cela.
Les routes d’intérêts nationales comme Kisangani est découpée de la province de l’Ituri, du Haut-Uélé, pour ne faire que l’illustration de l’exemple.

 »Cela veut dire que la gestion du pays a posé problème et le chef de l’État en tant que le garant du fonctionnement des institutions, le symbole de l’unité, a compris que nous devions pas continuer sur cet élan, et c’est pour cette raison qu’il l’a décrété une consultation nationale que lui seul pilote.
Et cela est une initiative à encourager car c’est pour cette raison que nous sommes congolais. Nous n’avons que le Congo comme pays voilà pourquoi nous devons tout faire pour le protéger. Et nous l’EMS etant un parti, nous sommes engagés et avons pour objectif de rechercher le bien être ultime de la population », a-t-il souhaité.

Mais voyant la coalition au pouvoir, a-t-il déploré,  »nous avions pu constater qu’il n’y avait que des positionnements politiques, il n’y avait que des survies politiques et cela ne nous a rien apporté ».

 »Nous suivons à la loupe tout ce qui se passe et nous informons également à la population Congolaise que Moïse Katumbi vient pour cette consultation.
Il a été invité par le Chef de l’État et donc nous, nous restons rigoureux et allons faire parti des toutes les organisations qui mettent la primauté sur l’intérêt de la population et aussi nous demeurons très attentifs sur les réformes institutionnelles. Nous avons besoin d’une justice forte, d’une CENI indépendante pour parvenir un jour à assister à des élections apaisées », a-t-il indiqué.

Concernant le retour de Katumbi ce député national élu de l’Ituri estime : « Moïse Katumbi est un leader politique, c’est une entité qui représente l’espoir pour certains congolais et je pense que pour les kinois qui ont bravé la dictature et même le régime passé jusqu’à le poussant à organiser les élections qui nous ont menés jusqu’ici. Nous leur demandons de venir sans tendances politiques accueillir Katumbi, étant donné qu’il est citoyen et leader congolais.

Et pour la question de la mobilisation il déclare : « la mobilisation est au point et d’ailleurs elle est naturelle et je pense qu’il n’est pas nécessaire qu’il y ait une mobilisation par le biais des fanfares ni de tambours.
Katumbi est un homme connu, une personne qui mérite des honneurs et mérite d’être bien accueilli. Nous avons mobilisé la population et nous nous attendons le voir à l’aéroport. Et cela doit être un événement qui prendra en étau la ville de Kinshasa demain ».

Quant à une éventuelle dissolution du parlement Jackson Ause Afingoto : « En ce qui concerne la dissolution du parlement, tous les députés du parlement sont prêts pour les élections parce que le nombre que nous représentons aujourd’hui à l’Assemblée nationale n’est pas le vrai nombre. […] Nous ne sommes pas à l’aise, nous avons vu nos collègues élus parfois le premier dans leur circonscription être invalidés ici; c’est un mandat que nous poursuivons à contre-courant. Mais en tant que républicain, s’il faut que le mandat continue nous serons prêts pour le continuer et nous resterons dans la logique de défense de l’intérêt général.
S’il faut qu’au nom du salut de la nation que soit dissout l’assemblée nationale, je ne pense pas que cela doit nous préoccupé ».

A tout état de cause, nous sommes des élus, dit Jackson Ausse, la population continue de nous assister et nous nous inquiétons de rien. Donc le chef de l’État peu importe la décision qu’il prendra nous l’accepterons.

Hervé Pedro

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