Les quartiers Kindia et Dele, situés au sud-est de la ville de Bunia (ituri) se sont réveillés sous de fortes détonations d’armes lourdes et légères dès l’aube de samedi 24 octobre 2020.
Cette situation a créé une vive panique au sein de la population qui a pris la route du centre-ville de Bunia, craignant pour sa sécurité.
Sur le boulevard de Libération, principale artère du chef-lieu de l’Ituri, on apercevait plusieurs centaines de femmes et d’enfants, avec leurs effets sur la tête, fuyant pour trouver refuge dans des quartiers plus sécurisés.
« Les miliciens sont vers Fichama, non loin de Kindia. Toute la population là-bas est en alerte pour le moment », témoignait l’un d’entre eux interrogé par Politico.cd
Côté FARDC, on affirmait repousser une « tentative d’infiltration » de l’Armée de libération du congo (ALC), une branche de CODECO réfractaire au processus de paix et basée dans la localité de Ezekere, à une dizaine de kilomètres de Bunia.
« C’est depuis le matin que nous sommes en train de quadriller l’ennemi vers Fichama. Nous faisons notre travail jusqu’à l’anéantir totalement », a indiqué le lieutenant Jules Ngongo Tsikudi, porte-parole militaire en Ituri.
C’est cette même faction dissidente qui avait opéré, le 04 septembre 2020, une incursion dans la ville de Bunia en se dirigeant à la prison centrale pour tenter d’obtenir la libération de leurs compagnons détenus et condamnés par la justice militaire, pour d’autres.
Devant ce mouvement de la population, les forces armées appellent à l’apaisement.
« La population ne doit pas être paniquée, elle doit plutôt être vigilante parce que nous sommes dans une zone où il y a la menace permanente », a-t-il indiqué dans une communication téléphonique avec Politico.cd.
« Nous devons tout faire pour en finir avec cette menace », a-t-il conclu.
Alfred Héritier IMANI GAIUS