La salle Showbuzz à Kinshasa affiche complète, vendredi 23 octobre 2020. Un silence s’observe alors dans l’assistance tandis que, de l’autre côté sur le podium, 15 femmes, tour à tour, de la voix la plus fine à celle de stentor, régalent, par leurs mots, une présence pour la moins habituelle et donc particulière, de la Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi.
« Les femmes des lettres congolaises » (FELCO), c’est de cette structure dont elles sont toutes issues, laquelle procède, en ce jour, à son lancement officiel avec comme thème « Femme, pose des mots sur tes silences ».
Cette association entend soutenir la vision de la Première Dame et espère plusieurs possibilités de collaboration au travers des 4 axes de la vision de la FDNT : l’éducation, la santé, la lutte contre les violences basées sur le genre et l’autonomisation de la femme congolaise.
C’est ce qui explique la présence de l’épouse du Chef de l’État, malgré son marathon dans le Kongo Central chargé en activités dont elle revient tout récemment.
Saisissant cette opportunité, Yollande Elebe, présidente de la FELCO, a déclaré : « Nous sommes honorées par la présence de la Première Dame. Nous avons été touchées par ce qu’elle fait et nous l’avons contactée parce que nous avons aimé voir, de par ses actions, qu’elle est très portée sur l’éducation de la jeune fille. On ne peut devenir femme des lettres que par le fait qu’on soit passé par l’école. Son combat pour la promotion et l’autonomisation de la femme nous touche beaucoup ».
L’objectif poursuivi par cette rencontre, d’après les organisatrices, est de célébrer la femme congolaise au travers des textes des femmes de lettres congolaises. En même temps, il s’agit de communiquer au spectateur, à travers un spectacle divertissant et de qualité, les réalités des femmes congolaises.
Des générations confondues, femmes des lettres congolaises d’ici ou de la diaspora, elles ont interprété sur scène, en présence de Denise Nyakeru Tshisekedi, par la lecture de leurs propres textes en mettant en exergue les souffrances, violences conjugales et sociétales, abus sexuels, héritage, drépanocytose, résilience et courage de la femme congolaise. De quoi sonder, disent-elles, le silence intérieur des femmes et surtout les travers socioculturels de la société congolaise fortement masculinisée.
Hervé Pedro