RDC : « Exclure les non-catholiques des écoles primaires n’est pas synonyme d’extrémisme »(Abbé Nshole)

Abbé Donatien Nshole, premier secrétaire général adjoint de la Commission Episcopale Nationale du Congo (CENCO) le 4/03/2013 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La mesure annoncée par le cardinal Fridolin Ambongo sur l’interdiction des non-catholiques d’enseigner dans les écoles conventionnées catholiques ne concerne que l’enseignement de base, soit les écoles primaires, a affirmé, mercredi 14 octobre 2020, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’abbé Donatien Nshole.

« Il n’est pas question d’extrémisme », recadre-t-il.

Dans une interview accordée à Radio Okapi, il indique que les non-catholiques travaillent non seulement dans les écoles secondaires et les universités catholiques mais aussi à la CENCO.

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« Il n’est pas question pour l’église catholique de refuser de travailler avec les autres confessions religieuses. Si vous venez à la CENCO où je travaille, les non-catholiques sont engagés. Cela ne pose pas non plus de problème à l’Université catholique au Congo (UCC) », a précisé l’abbé Donatien Nshole.

À partir de l’année scolaire 2020-2021, ne pourra enseigner à l’école primaire conventionnée catholique qu’un fidèle catholique. Le cardinal Fridolin Ambongo avait pris cette décision dimanche 4 octobre 2020.

Le secrétaire général de la CENCO a ajouté que cette mesure se justifie par le souci pour l’église catholique de respecter la convention avec le gouvernement sur l’enseignement du cours de religion dans les classes du primaire.

« Contrairement à l’école secondaire où on peut avoir plusieurs enseignants, à l’école primaire, c’est le même enseignant qui donne tous les cours. Comment comprenez-vous qu’un enseignant non-catholique enseigne le cours de religion ? », se demande-t-il.

Il propose de réfléchir avec le gouvernement pour envisager des permutations des enseignants catholiques d’autres écoles vers des écoles conventionnées catholiques.

« C’est vrai que les écoles conventionnées n’appartiennent pas à l’église catholique. Les enseignants sont d’abord des agents de l’État. Il n’est pas question de les renvoyer à la maison. Il y a lieu de dialoguer avec le gouvernement pour des permutations », a suggéré l’abbé Donatien Nshole.

Alfred Héritier IMANI GAIUS

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