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Tshopo: les taxes sur la RN4, un casse-tête pour le gouvernement provincial et les opérateurs économiques

La dégradation de la route nationale Nº 4, tronçon reliant deux grandes villes Kisangani et Bunia, est à la base d’un blocage de circulation fluide de plus de 400 engins transportant des marchandises et d’autres biens économiques au point kilométrique 162, en direction de Kisangani ou Kinshasa via la ville Boyomaise pour certains.

L’état défectueux de cette voie d’intérêt national a fait, mercredi 23 septembre 2020, l’objet d’une mission du gouvernement provincial de la Tshopo composée du ministre des ITPR et du directeur provincial de l’Office des routes.

Sur place, c’est un véritable casse-tête,m. Et pour l’exécutif de la Tshopo, qui tente d’épauler l’autorité centrale ainsi que pour les usagers et opérateurs économiques qui exploitent cet axe routier pour des intérêts divers.
La chaussée est parsemée de gros bourbiers consécutifs à la période actuelle où la fréquence des pluies est élevée.

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Selon Maurice Abibu Sakapela, vice-gouverneur de la Tshopo, au PK162 , où la route fait bloc aux centaines de véhicules, le danger est sans grand. Et la taxe connaît un sérieux problème de recouvrement.

« On ne sait plus recouvrer les taxes comme il se doit et ça porte un coup dur. Ce qui fait que nous sommes également en difficultés pour mobiliser les moyens et apporter le secours au gouvernement centra », indique Abibu sur la Radio Okapi.

Cette situation dangereuse n’épargne pas les usagers qui font face aux intempéries, aux vols, aux pillages et aux extorsions.

Un casse-tête pour la DGRPT et ses assujettis

Dans un face
-à-face jeudi 24 septembre 2020 entre le directeur général de la régie financière de la Tshopo et les membres de la Fédération nationale des petites et moyennes entreprises du Congo (FENAPEC), plusieurs défis liés à la route nationale Nº 4 ont été révélés des deux côtés, notamment sur la perception des différentes taxes instaurées par les autorités provinciales, le pont-bascule, la réhabilitation, le péage route, etc.

Au cours de ces échanges, la FENAPEC/Tshopo a présenté les difficultés des usagers qui se plaignent de la hausse et de la multiplicité des taxes alors que la route ne leur profite en rien, état dans un délabrement très avancé.

Parmi d’autres désidératas, ces exploitants de la RN4 ne digèrent pertinemment pas l’installation du pont-bascule (au PK13) sur une route en terre battue. Ils veulent sa suppression sans condition.

Pour Jean-Jacques Kalome, DG de la DGRPT/Tshopo, mis au parfum des nombreuses préoccupations des transporteurs, membres de la FENAPEC, il faut des propositions concrètes à soumettre aux autorités compétentes de la province afin de pallier la situation actuelle de cette route interprovinciale.

Il a dit que son institution a eu l’autorisation du gouverneur Walle Lufungula d’emprunter la route tout en pensant aux souffrances des opérateurs économiques.

En application des matières concurrentes de la compétence du pouvoir central et du pouvoir provincial, le gouvernement de la Tshopo jouit de ce droit d’exploitation de la RN4, constatant l’absence de l’exécutif central.

Cependant, propose Jean-Jacques Kalome, les discussions doivent être projetées entre les parties impliquées afin de trouver des solutions concrètes allant dans le sens du réajustement du taux de la taxe à un taux sociétal. Car, a-t-il expliqué, la supression de la taxe serait une entorse au développement de la province.

Pour sa part, Michel Kabuyaya, secrétaire administratif au sein de la FENAPEC, satisfait des échanges éclairs avec la DGRPT, les discussions doivent se poursuivre afin que l’intérêt supérieur de la population de la Tshopo soit pris en compte.

Se marché de Kisangani, c’est l’envolée des prix des produits de première nécessité qui bat son plein, à cause de l’état défectueux de la RN4, qui relie la Tshopo à des provinces riches en denrées alimentaires.

Serge SINDANI / POLITICO.CD

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