Publicité

Ituri : En trois semaines, la société civile dénombre 286 morts, 36 blessés et 97 autres personnes kidnappées

La situation sécuritaire actuelle de la province de l’Ituri inquiète toute la couche de la population s’y trouvant et celle de l’extérieur. Ceci est consécutive à l’entrée de la milice de « coopérative pour le développement du congo » (CODECO) dans la ville de Bunia, chef-lieu de la province en date du vendredi 4 septembre dernier.

La dernière réaction en date est celle du bureau de la société civile forces vives de l’Ituri qui se dit préoccupée de l’escorte de ces miliciens par les forces de l’ordre et de sécurité tant à l’entrée qu’au retour et de l’usage des véhicules militaires pour leur transport.

Selon Marie Noëlle Nyaloka, sa coordinatrice intérimaire, un bilan encore provisoire de 286 morts, 36 blessés, 17 femmes violées, 40 personnes asphyxiées par le gaz lacrymogène de la PNC, 97 personnes kidnappées, 36 blessés, 297 chèvres et 460 vaches pillées ainsi que 30 maisons incendiées, constituent le bilan enregistré en l’espace de trois mois, soit du 29 juin au 06 septembre dans la province de l’Ituri.

Publicité

« En effet, le vendredi 4 septembre dernier, la population de la ville de Bunia s’est réveillée en présence des miliciens de CODECO lourdement équipés en armes à feu et blanches, se promenant allègrement dans la ville de Bunia. Du jamais vu dans un État de droit, qu’une milice entre sans aucune résistance en ville, chef-lieu de la province, siège des institutions provinciales, de la 32 ème région militaire et zone opérationnelle. CODECO qui s’est distinguée dans les tueries, kidnapping, incendies des maisons et pillage des bêtes », a-t-elle déploré dans les propos recueillis par Politico.cd.

Cependant, elle demande au gouvernement central de relever de leurs fonctions, tous les membres du conseil provincial de sécurité pour leur incapacité à maîtriser cette milice juste à l’entrée du chef-lieu de la province.

Elle souligne enfin que cette situation a prouvé à suffisance la collaboration qui existe entre les forces armées et les renégats de la CODECO, facilitant ainsi leur entrée dans la ville de Bunia pour traumatiser la population sinistrée.

Alfred Héritier IMANI GAIUS

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading