RDC: plainte contre Kabila, « c’est une démarche utopique » (Prof Banza Malale)

« C’est de l’utopie que de penser voir un jour le président honoraire Joseph Kabila à la CPI.» C’est en tout cas ce que laisse entendre le Professeur Gabriel Banza Malale. Pour lui, une telle démarche n’est pas possible, sauf si elle est basée sur l’ignorance de la loi et dénote de la mauvaise foi.

Alors qu’en RDC on soulève des dossiers çà et là relevant de la compétence de la CPI (Cour Pénale Internationale) pour lesquels certaines organisations en veulent à Joseph Kabila, l’ancien conseiller du Président honoraire minimise l’affaire.

A ceux qui imputent à Joseph Kabila les crimes de guerre perpétrés par l’AFDL, le Prof Banza Malale estime que l’incriminé ne peut répondre des actes antérieures à son pouvoir dont étaient responsables d’autres personnes sur le plan politique. « Voir le président honoraire à la CPI par mauvaise foi et haine contre sa personne c’est méconnaître ses réalisations » a tranché Gabriel Banza Malale.

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Il rappelle que l’accord global et inclusif de 2002, a fédéré toutes les tendances politiques avec le soutien de la communauté des puissances à cet acte. Ainsi, souligne-t-il « les crimes de guerre perpétrés pendant tout le temps des hostilités ont été blanchies. Exception faite aux crimes qualifiables de crimes de génocide et crimes humanitaires. Sur ce plan là, les personnalités concernées ont été jugées. C’est le cas de Kunda Batware, Bosco Taganda, Thomas Lubanga. Les cas emblématiques la CPI s’en est occupée.»

D’après le Professeur, Joseph Kabila est l’un des présidents à être accompagné ouvertement par la communauté des puissances dans tous les actes qu’il a posé. « Là où Joseph Kabila sera poursuivi le cas échéant, la communauté internationale ne sera pas épargnée. Parce que, celle-ci l’a accompagné dans tous les actes. Aujourd’hui, il est un modèle pour toute l’Afrique grâce à la passation civilisée du pouvoir à son successeur sans effusion de sang.»

« On parle de l’affaire Kamwwena Nsapu, on ne peut pas juger la chose deux fois alors que les gens ont été condamnés. C’est pour éviter de remuer la plaie là où la consolidation de la paix est un principe absolu.» a-t-il précisé. Et d’ajouter « C’est par manque d’instruction et de notions de droit dans le fond comme la forme que les gens parlent du n’importe quoi sur des possibles poursuites contre l’ancien président par la CPI. Ils racontent des salofris. Il faut les laisser sans y prêter oreille. Joseph Kabila n’est pas poursuivable. Il sera difficile de démontrer les infractions de crimes de génocide ou de crimes contre l’humanité à sa charge. » a-t-il soutenu.

« Affaire Chebeya on parle de Joseph c’est une mauvaise lecture. Et même John Numbi en tant que militaire formé, fallait-il inviter le défenseur des droits de l’homme à son bureau pour l’exterminer par la suite? Ne pouvait-il pas utiliser des moyens plus discrets ? C’est vous dire que c’est du n’importe quoi. On ne bricole pas les infractions. » a-t-il balayé cette accusation.

A propos des fausses communes, le Prof Banza Malale pense qu’il y a beaucoup de non-dits. « Où avez-vous vus les gens enterrés en masse sans organisation de deuils dans leurs familles communément?» s’est-il interrogé. Il a souligné que « C’est du bleuf. Qu’on arrête avec cette distraction. Mais si des gens ont les preuves, qu’ils s’en remettent à la justice.»

« Il a géré la transition en faisant échec au programme de balkanisation du Congo. Il a consolidé l’intégrité territoriale. Il a liquidé la dette publique internationale trouvée à la valeur de 14 milliards de dollars américains. Il a mis fin au combat de légitimité par l’instauration des élections comme mode d’accession au pouvoir. Je ne vois pas pourquoi on peut le poursuivre en justice pour ces hauts faits. Ceux qui disent que Joseph Kabila mérite la prison, nous leur répondons par félicitations, mais tant que le droit est une évidence qui véhicule la justice, il faut qu’ils nous apportent des arguments solides qui du reste n’existent pas.» a-t-il indiqué.

« Après exercice du pouvoir, des avantages sont accordés aux anciens présidents. Plusieurs mécanismes sont préconisés pour une vie dans les conditions meilleures. Même sur le plan de droit, l’honneur est garanti qu’on ne peut le poursuivre comme n’importe qui. C’est très verrouiller que la justice internationale puisse mettre la main sur Joseph Kabila. » a conclu le Prof Gabriel Banza Malale.

✍️ Junior Ngandu (@ngandujng) | Politico.cd◼️

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