Suspendu de son poste de président de l’ERC, Sony Kafuta resiste et pointe du doigt son prédécesseur, Albert Kankienza

Dans une déclaration lue lundi à Kinshasa, plusieurs membres effectifs de l’Église de réveil du Congo (ERC) ont retiré leur confiance et leur vote attribué à l’évangéliste Sony Kafuta lors de l’Assemblée générale d’avril 2019″.

Au regard de ce retrait de confiance et du vote, « Sony Kafuta est donc suspendu de ses fonctions de représentant légal et président national de l’ERC, à titre conservatoire jusqu’à la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire ».

Cités par Top Congo FM, ces membres de l’ERC accusent leur représentant légal de « violations graves et intempestives de nos statuts, la non-convocation de l’Assemblée générale depuis son investiture et le refus de convoquer la réunion des fondateurs ».

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Pour eux, « le choix du président de la CENI devrait bénéficier d’un avis du président national honoraire (Albert Kankienza) avant d’être rendu public, selon les règlements d’ordre intérieur ».

« C’est un non-événement. Ces personnes n’ont pas qualité. Les motifs ne sont pas fondés. La procédure n’est pas statutaire », à dénoncé Sony Kafuta sur Top Congo FM.

Ce dernier qui dit être toujours président des églises de réveil du Congo explique que « depuis la remise et reprise, je n’ai pas trouvé d’argent dans la caisse au mois de septembre. J’ai été élu au mois de mai de l’année et j’ai été investi au mois de juillet ».

Toujours sur Top Congo, il précise que « je n’ai pas changé des gens, à part dans deux provinces éclesiastiques. Comment puis-je organiser l’Assemblée alors que l’église a été fermée depuis plus de 5 mois? ».

Il pointe du doigt son prédécesseur, Albert Kankienza, qu’il accuse de vouloir revenir aux affaires.

« Mon prédécesseur (Albert Kankienza) veut revenir aux affaires parce que j’ai pris une prise de position sur le dossier Malonda », candidat président de la CENI voté par 6 de 8 confessions religieuses. 

Sony Kafuta révèle qu’Albert Kankienza « est venu me voir. Il m’a fait des propositions. Je parle avec lui. Le problème est la crise de leadership. Ils m’ont dit que tu es Muswahili, tu ne peux pas diriger les Baluba. C’est notre pouvoir. C’est ça la réalité ».

Il rassure donc que « tout fonctionne normalement. Le président du Conseil des sages n’est même pas au courant de ce qui s’est passé ».

Thierry Mfundu

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