Les détenteurs des armes à feu d’auto-défense ont 3 mois pour s’enregistrer et s’identifier au CNC-ALPC

Le Ministère de l’Intérieur accorde trois mois, pour que toute personne détentrice d’une arme à feu d’auto-défense, puisse se présenter devant les offices de la Commission de Contrôle des Armes Légères et de Petit Calibre et de Réduction de la Violence Armée (CNC-ALPC).

L’identification et l’enregistrement de ces armes légères et de petit calibre se feront aux bureaux de ladite commission situés dans l’enceinte de l’immeuble de la territoriale, dans la commune de Lingwala, pour la ville de Kinshasa.

Le but de cette opération est de renforcer la traçabilité de ces armes et de réduire « sensiblement » les violences armées mais aussi de lutter contre la criminalité qui sévit dans plusieurs villes et territoires de la RDC.

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Il sied de noter que suite aux différents conflits qui sévissent en RDC, plusieurs armes circulent.

Sous la conduite de la CNC-ALPC, une campagne de désarmement commencée le 12 mars 2014 et d’une durée de 4 mois avait permis la mise en place de mécanismes de sensibilisation des populations avec 85 personnes sensibilisées et formées, dont 6 femmes, ainsi que la collecte, traçabilité et gestion modernisée des stocks d’ALPC.

Au total, 23.594 armes, munitions et engins non explosés ont été collectés sur 4 sites (Bunia, Fataki, Libi et Mahagi) auprès de 650 membres de la communauté, dont 6 femmes.

Cela représente 774 armes à feu pesant 568 Kg et 22.820 munitions et engins non explosés pesant 10 tonnes.

Ce résultat est dix fois supérieur à ce qui était prévu initialement. 142 armes obsolètes, 21.589 munitions de petit calibre et 444 engins non explosés ont été détruits.

Les autres armes ont été enregistrées pour faciliter leur traçabilité lors de leur réutilisation.

Sur la base de ce succès, les partenaires insistent pour que le Gouvernement congolais poursuive son appui à la CNC-ALPC, en termes de ressources humaines, logistiques et financières pour que ce projet-pilote puisse s’étendre à d’autres régions de la RDC, meurtries par la circulation d’armes illicites qui mettent en danger toute reconstruction de la paix.

Pour rappel, la mise sur pied de ce projet-pilote est le résultat d’une étude menée avec le soutien financier de la France et l’appui technique du « Groupe de Recherche et d’Information sur la paix et la sécurité» (GRIP), ainsi que celui du «Bonn International Center for Conversion » portant sur la sécurité communautaire initiée en 2008 dans 5 communautés pilotes en Ituri, à savoir Bunia/Sukisa, Kasenyi, Mahagi, Fataki et Nizi.

Thierry Mfundu

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