La déclaration de l’inspecteur général des Finances chef de service Jules Alingete Key selon laquelle environ 1.326 exonérations causent actuellement un manque à gagner au trésor public estimé à près de 5 milliards USD par an, n’a pas laissé indifférent l’ambassadeur itinérant du Chef de l’état, Nicolas Kazadi.
Ce dernier a réagi à la suite des enquêtes lancées récemment par l’IGF en déclarant que s’attaquer aux exonérations fiscales abusives est excellent, mais selon lui, en revoir le cadre légal est aussi urgent car 80 % des exonérations sont légales.
« Le budget 2019 a été adopté sans réforme. À 4 mois du budget 2021, aucune réflexion ou discussion de fond sur des réformes fiscales n’a été encore lancé, prévient il?
« S’attaquer aux exonérations fiscales abusives est excellent, mais en revoir le cadre légal est aussi urgent car 80 % des exos sont légales. Le budget 2019 a été adopté sans réforme. A 4 mois du budget 2021, aucune réflexion ou discussion de fond sur des réformes fiscales. Quid ? » s’est il interrogé sur son compte Tweeter ce lundi 10 août 2020.
Toutefois, il ajoute: « légal n’exclue pas d’être abusif. »
Il cite par exemple : Une ONG ou un projet d’investissement qui reçoit légalement une exonération pour importer des véhicules puis revend ses droits à un tiers.
« Cela est très courant » selon l’ancien coordinateur du programme de 100 jours.
Il sied de rappeller que dans une correspondance du vice-premier ministre du budget Jean-Baudouin Mayo adressée à son collègue des Finances datée du 31 juillet 2020, gouvernement a suspendu l’exonération de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur les importations des sociétés minières et le ministre des finances était chargé de son exécution.
Thierry Mfundu