RDC : Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) note une augmentation des violations des droits de l’homme (RAPPORT)

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) a, par sa note publiée le jeudi 06 août et exploitée par POLITICO.CD sur les principales tendances des violations des Droits de l’homme, durant la période allant de janvier et juin 2020, documenté 4.113 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC, soit une augmentation de 17% par rapport au semestre précédent (juillet-décembre 2019) et de 35% par rapport à la même période l’année dernière (janvier-juin 2019).

Près de 43% des violations documentées durant le premier semestre 2020 ont été commises par des agents de l’État, qui ont notamment été responsables des exécutions extrajudiciaires d’au moins 225 personnes, dont 33 femmes et 18 enfants, sur l’ensemble du territoire de la RDC.

Les combattants de tous les groupes armés confondus ont, quant à eux, commis 57% des violations documentées et ont été responsables des exécutions sommaires d’au moins 1.315 personnes, dont 267 femmes et 165 enfants, plus de trois fois le nombre enregistré au premier semestre 2019.

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Parmi les agents de l’État cités dans ce rapport du BCNUDH, les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) viennent en premier.

Ils ont commis le plus grand nombre de violations (806 violations, soit près de 20% du total documenté), dont les exécutions extrajudiciaires de 129 personnes parmi lesquelles 24 femmes et 12 enfants.

Il s’agit d’une diminution, note ce rapport, par rapport au premier semestre 2019 (847 violations).

Les agents de la Police nationale congolaise (PNC) ont, pour leur part, commis 724 violations, soit une augmentation par rapport au premier semestre de 2019 (689 violations), dont les exécutions extrajudiciaires de 94 personnes y compris 9 femmes et 6 enfants.

Quant aux violations portant atteintes aux droits de l’homme, le BCNUDH a documenté un total de 3.908 dans les provinces affectées par les conflits. Ce qui représente, conformément à la tendance générale, une augmentation significative par rapport à la même période l’année dernière (2.457 violations).

Les combattants de tous les groupes armés confondus sont responsables de la majorité des violations (2.357 atteintes), soit 60% des violations documentées dans ces provinces.

Les agents de l’État ont, pour leur part, commis 1.551 violations, soit 40% des cas documentés.

Parmi les provinces en conflit, celle du Nord-Kivu reste de loin la plus affectée (1.864 violations), suivie notamment de l’Ituri (680 violations), du Sud-Kivu (475 violations), du Tanganyika (275 violations), du Kasaï (235 violations), du Maniema (178 violations) et du Kasaï Central (146 violations).

Les violences sexuelles liées aux conflits affectant 436 femmes et 2 hommes adultes, le BCNUDH a documenté 398 cas, soit une augmentation par rapport au semestre précédent (406 victimes adultes).

Près de 21% de ces victimes sont attribuables à des agents de l’Etat (94 victimes), notamment des militaires des FARDC (76 victimes) et des agents de la PNC (15 victimes), tandis que les combattants des différents groupes armés sont responsables de près de 79% des victimes (342 femmes et deux hommes).

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