Refus de visa à l’avocat de Vital Kamerhe: « C’est inacceptable et même décevant de constater qu’on peut refuser à un avocat de venir dans un pays pour faire son travail » ( Bertin Mubonzi, cadre de l’UNC)

Bertin Mubonzi, cadre de l’UNC, parti politique de Vital Kamerhe, juge inacceptable le refus par les autorités congolaises d’accorder le visa à l’avocat français de Vital Kamerhe, Pierre-Olivier Sur.

« C’est inacceptable et même décevant de constater qu’on peut refuser à un avocat de venir dans un pays pour faire son travail », tonne Bertin Mubonzi, cadre de l’UNC, parti politique de Vital Kamerhe sur Top Congo FM.

Ce dernier dénonce un « acharnement sur la personne du directeur de cabinet du chef de l’État et l’aspect politique de son procès ».

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« Il y a une coutume internationale qui fait que dans les États d’Afrique qui partagent une langue et une culture communes avec la France, tout avocat peut plaider dans un autre pays à condition qu’il soit accompagné d’un confrère qui est inscrit sur place », rappelle-t-il.

Il conclu qu »il n’y a aucune raison valable qui peut expliquer ce refus de visa » à l’avocat français de Vital Kamerhe.

Dans un communiqué de presse en date du 31 juillet 2020, publié avec l’accord du bâtonnier français, Pierre-Olivier Sur, avocat de Vital Kamerhe, ce dernier a relayé sa lettre envoyée au directeur de cabinet du chef de l’État et porte sur le refus de lui octroyer le visa pour plaider à la suite du procès en appel de Vital Kamerhe.

Cet avocat explique qu’il a été reçu par le chargé d’affaires de l’ambassade de la RDC en France.

Ce dernier lui a expliqué que son visa a été refusé suite au manque d’accord entre la RDC et la France lui permettant de plaider sur place.

Me Pierre-Olivier Sur dit lui avoir expliqué que par la coutume internationale qui fait que les avocats de l’Afrique de l’Ouest qui partage avec la France la langue et une culture commune, « tout avocat d’un pays peut plaider dans un autre à condition qu’il soit accompagné d’un confrère inscrit sur place. »

« Je lui ai demandé de s’en référer aux bâtonniers du Nord-Kivu et Sud-Kivu, que j’avais reçu fraternellement pendant mon batonnant en 2015, à Paris pour poursuivre cette coopération», a indiqué Me Pierre-Olivier Sur.

Il ajoute: « mais peu importe le droit. Ici, c’est de non droit qu’il s’agit et d’une chute vertigineuse. ».

« Quand on prive un homme du droit de se défendre, ce sont ces accusateurs, ses juges et leurs chefs qui sont dégradés, voir déshonorés», dit-il et en concluant: « alors, quoiqu’il arrive désormais, votre procès n’en est plus un. Et peu importe l’arrêt qui sera attendu».

Thierry Mfundu

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