« Pierre-Olivier Sur n’a pas rempli toutes les conditions voulues pour obtenir son visa » (Pierre Ebé, conseiller juridique au ministère des Affaires étrangères)

Réagissant au communiqué de presse de l’avocat français de Vital Kamerhe, l’ancien bâtonnier de Paris qui a allégué un refus de visa de la part des autorités congolaises, le ministère des Affaires étrangères de la RDC réfute ses allégations et affirme n’avoir pas refusé de donner le visa au bâtonnier Pierre Olivier Sur.

Par contre, estime le conseiller juridique de la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, « Pierre Olivier Sur n’a pas rempli toutes les conditions voulues pour obtenir son visa ».

Sur Top Congo FM, il explique que comme l’avocat français de Vital Kamerhe « vient pour un séjour de travail en tant qu’avocat en RDC, il lui faut remplir les conditions souscrites dans l’ordonnance loi de 1979 organisant les barreaux, le corps de défenseurs judiciaires et les mandataires de l’État pour prester en tant qu’avocat étranger ».

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Il sous-entend que Pierre-Olivier Sur devait être inscrit au préalable au tableau de l’un des barreaux institués en RDC ou donner une preuve d’une convention entre la RDC et son pays d’origine  garantissant la réciprocité.

Dans un communiqué de presse en date du 31 juillet 2020, publié avec l’accord du bâtonnier français, Pierre-Olivier Sur, avocat de Vital Kamerhe, ce dernier a relayé sa lettre envoyée au directeur de cabinet du chef de l’État laquelle portait sur le refus de délivrance d’un visa pour qu’il plaide, à la suite du procès en appel de Vital Kamerhe.

Cet avocat explique qu’il a été reçu par le chargé d’affaires de l’ambassade de la RDC en France.

Ce dernier lui a expliqué que son visa a été refusé suite au manque d’accord entre la RDC et la France lui permettant de plaider sur place.

Me Pierre-Olivier Sur dit lui avoir expliqué que par la coutume internationale qui fait que les avocats de l’Afrique de l’Ouest qui partage avec la France la langue et une culture commune, « tout avocat d’un pays peut plaider dans un autre à condition qu’il soit accompagné d’un confrère inscrit sur place ».

« Je lui ai demandé de s’en référer aux bâtonniers du Nord-Kivu et Sud-Kivu, que j’avais reçu fraternellement pendant mon batonnant en 2015, à Paris pour poursuivire cette coopération, » a indiqué Me Pierre-Olivier Sur et d’ajouter: « Mais peu importe le droit. Ici, c’est de non droit qu’il s’agit et d’une chute vertigineuse. »

« Quand on prive un homme du droit de se défendre, ce sont ces accusateurs, ses juges et leurs chefs qui sont dégradés, voir déshonorés, » a-t-il dit.

« Alors, quoiqu’il arrive désormais, votre procès n’en est plus un. Et peu importe l’arrêt qui sera attendu., » a conclu l’ancien bâtonnier de Paris.

Thierry Mfundu

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