Journée mondiale de l’éco-garde : Franck Umba Nsenga sensibilise les jeunes à la conservation de la nature par son propre témoignage

L’éco-garde du Complexe Upemba/Kundelungu, Franck Mpumba Nsenga a, en cette journée mondiale dédiée à l’éco-garde, sensibilisé les jeunes à s’engager dans la conservation de la nature.

C’est après son baccalauréat que Franck Umba Nsenga est devenu éco-garde aux parcs nationaux Upemba/Kundelungu, où il travaille depuis 2017.

Sa vocation d’œuvrer à la protection de la biodiversité ne l’a pas fait peur. Il gravit plusieurs échelons.

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À 27 ans, il est commis à la sécurité du Directeur provincial de l’ICCN, Chef de site du Parc national de l’Upemba.

Franck est né à Kamina, dans la province du Haut-Lomami. Mais, les vacances qui le ramenaient chaque fois à Lubumbashi, en empruntant les routes du parc, ont changé ses rêves de devenir militaire à celui d’être éco-garde du Parc.

Ne tardant pas d’évoquer les risques courus dans l’exercice de ce métier noble, Franck trouve que cela est bien inévitable partout. Et surtout lorsqu’on est devant les braconniers armés.

« On nous demandent souvent de riposter devant ces menaces, suivant les techniques apprises », dit-il.

Les risques de se faire tuer dans une mission de protection du parc, Franck rappelle qu’il n’y a pas de « zéro risque dans tous les métiers de la vie ».

« Ma petite expérience d’avoir frôlé la mort. Je me rappelle comme si c’était hier. Un jour, en revenant fraîchement d’une formation, nous avons affronté les démobilisés armés dans la vallée de la Lufira, à l’intérieur du Parc National de l’Upemba. Ils ont ouvert le feu sur nous. Heureusement, nous nous sommes bien en sortis », témoigne l’éco-garde Franck.

Et de signaler : « Il est vrai que les jeunes craignent ce métier d’éco-garde, par peur de mourir dans les parcs comme les militaires au front. Et pourtant, c’est un bon métier, que j’aime personnellement. Il m’a aidé à me marier et à devenir stable »

Nous rappelons qu’en marge de la Journée mondiale de l’éco-garde célébrée chaque 31 juillet, le Directeur Général l’Institut Congolais de la Conservation de la Nature (ICCN), a rendu un hommage à tous ces vaillants éco-gardes de parcs disséminés dans les aires protégées à travers la République Démocratique du Congo.

« Nos pensées vont vers ceux que nous avons perdus ces dernières années. Nous rendons hommage à tous nos vaillants gardes, à l’occasion de cette journée internationale des rangers, ce 31 juillet. Nos pensées vont vers ceux que nous avons perdus ces dernières années », a déclaré le directeur de l’ICCN.

L’ICCN avec ses partenaires, sont plus que jamais déterminés à améliorer les conditions de vie et de travail des Eco-gardes : par une série de formations de renforcement des capacités et la dotation des équipements adéquats.

En 2019, le CUK avait organisé une formation de nouveaux gardes à Lusinga avec l’appui de The Forgotten Parks Foundation (FPF/ICCN). Sur un total de 50 recrutés, 47 éco-gardes ont suivi avec succès pendant trois mois.

Cette formation a été assurée par les instructeurs de l’organisation internationale dénommée : Endangered Species Protection Agency « ESPA », financée par WildCat Foundation et soutenue par un instructeur des Forces Armées de la République Démocratique du Congo « FARDC », la deuxième zone de défense des FARDC, par la prise d’armes et la remise des brevets et équipements aux nouveaux éco-gardes en présence du Vice-Gouverneur de la province du Haut Katanga, du General de la 22ème région militaire et PCA de l’ICCN.

Adrien Ambanengo

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