« Si le président Félix Tshisekedi continue à outrepasser la Constitution, il va tomber sous le coup de haute trahison » ( Prof Banza Malale)

« Depuis son arrivée au pouvoir, le Chef de l’Etat Felix Tshisekedi est sur les dédales de la dictature », constate le professeur Gabriel Banza Malale. « Il est en train de frapper à coté par rapport au principe de bonne gouvernance. Il est à la base de toutes les crises que le pays est en train de vivre et dont les conséquences s’annoncent gravissimes. Que ceux qui le soutiennent aveuglement considèrent que le peuple s’en prendra à eux», a-t-il indiqué.

Pour être plus explicite, le Prof Banza Malale note que « Si le président Félix Tshisekedi continue à outrepasser la Constitution, il va tomber sous le coup de haute trahison.» C’est ainsi qu’il soutient qu’à plusieurs reprises la loi fondamentale que le chef de l’État a prêté serment de respecter et faire respecter, est régulièrement torpillée.

Gabriel Banza Malale dresse trois cas de figures qui illustrent la violation de la Constitution.

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Programme de 100 jours, nulle part prévue dans la Constitution

« Se fondant sur un pouvoir sans base dans la Constitution, par rapport à la définition d’un programme exécutif, il a décrété ce que l’on a appelé le programme d’urgence de 100 jours, que la Constitution ne reconnait nulle part au président de la République. Là, c’est déjà une violation qui glisse vers la haute trahison, parce qu’il a prêté serment pour être le garant du bon fonctionnement des institutions, et du respect de la Constitution. Mais dès lors que le serment est violé, c’est une piste ouverte pour la haute trahison», déclare Gabriel Banza Malale.

Il souligne par ailleurs que: « le fait d’avoir attendu longtemps pour signer l’ordonnance fixant les attributions des ministres et laisser le gouvernement fonctionner pendant plus d’une année de manière occulte, dénote de l’intention de créer un programme qui puisse enrichir les gens. La dépréciation de la monnaie congolaise est une conséquence du détournement de l’argent retiré des réserves de change pour soit disant affectation au programme de 100 jours. En quoi le chef de l’État n’était pas responsable? Kamerhe a été tout simplement cité subsidiairement.»

L’état d’urgence décrété dans l’irrégularité

« Lorsque le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, avait déclaré que le président de la République, Félix Tshisekedi, a violé la Constitution en proclamant l’état d’urgence à la suite de la maladie à coronavirus, sans l’autorisation du Parlement, il a été objet des critiques pour rien. Il n’avait pas tort par rapport au retour à l’ordre constitutionnel établi en RDC.», fait remarquer le Professeur Gabriel Banza.

« Pour des raisons évidentes, la Cour constitutionnelle avait donné gain de cause au chef de l’État, en lui soufflant à l’oreille que Thambwe Mwamba n’a pas non plus tort. Mais après, le Président de la République s’est amendé, en sollicitant la prorogation de l’état d’urgence conformément à la procédure prévue par la loi», a-t-il précisé.

Des ordonnances sans respect de la Constitution

« Aujourd’hui, s’agissant des ordonnances, comment expliquer que le Président de la République puisse faire déplacer le Premier ministre, et comme si, il y avait péril en la demeure? Et que dans l’entretemps, il reste signer des ordonnances. Vous trouvez ça correct? Ça n’existe nulle part au monde», s’est-il désolé. Et de s’interroger: « quelle est la fiabilité de ces actes par rapport à la bonne gouvernance qui exige la démocratie, la transparence, la représentation, l’équité et la justice dans l’exercice et la jouissance des droits de souveraineté?»

« À titre de principe, le Président est habilité à prendre les ordonnances. Le constituant n’a pas voulu donner à l’institution président de la République le pouvoir absolu celui du Dieu soleil, celui de l’incarnation de Dieu tout Puissant sur la terre», a fait savoir cet enseignant.

« C’est ainsi que la Constitution parle des domaines de collaboration entre le président et le Premier ministre, entre autres, la défense, la sécurité et les affaires étrangères. Mais Envoyer le chef du gouvernement en mission et signer des ordonnances de si haute portée en son absence relève de la triche», a-t-il soutenu.

« Nous aimons bien notre président, mais ses services ne doivent pas l’induire en erreur. Sinon, il va faire face à la haute trahison pour violation intentionnelle du serment de respecter la Constitution et les lois du pays», a-t-il conclu.

✍️ Junior Ngandu (@ngandujng) / Politico.cd◼️

9 comments
  1. Le Ministre de l’ESU et le corps professoral doivent nous aider en érigeant en faute disciplinaire, toute sortie médiatique d’un quelconque politique avec la casquette de professeur. La pratique devient de plus en plus inquiétant, nous ne pouvons pas demeurer fière quand nos professeurs sont vus de l’extérieur comme des personnes moins outillés scientifiquement à cause de leur sorties médiatiques irréfléchies.

  2. Banza mâle est un professeur au brouillon. Il ne comprend rien lui-même au droit constitutionnel qu’il dispense en deuxième graduat à l’université de Lubumbashi. Aller lire son syllabus à la disposition des étudiants pour comprendre que c’est un confusionniste qui ne mérite même pas d’être écouté. Tout ce qu’il sait bien faire c’est le tribalisme…. c’est triste,

  3. Bizarre monsieur Banza, on est accusé de haute trahison non pas par le nombre »d’outre passage » de la constitution mais pour avoir violer la constitution…
    On comprend bien de quel bord reflexionnel vous êtes !…
    Menu fretin

  4. La Haute Trahison Fantaisiste

    Cher compatriote et professeur d’université Banza Malela ? Je viens d’analyser l’intégralité de votre annonce du 30 Juillet 2020. A cet effet, voici les interrogatoires qui en découlent :
    1. Où as-tu appris ? Quelle est ta spécialité en tant que professeur d’université ? Si tu es juriste de formation, ton raisonnement est à plaindre ?
    Pour vous rééduquer, je mets en exergue votre raisonnement superficiel en ces termes, ‘’ Les Constitutions de la République Démocratique du Congo ne comprennent pas seulement les écrits mais aussi les coutumes qui sont monnaies courantes dans cette contrée du monde.’’ Pour preuve, en 1965, Joseph Mobutu renverse l’Administration Joseph Kasavu. Vous conviendrez avec moi qu’un coup d’Etat est anticonstitutionnel. Cependant à la surprise de tous les Congolais, le Parlement congolais légalise la prise de pouvoir illégal par Mobutu. En 2001, Laurent-Désiré Kabila est assassiné. Joseph Kabila est nommé president de la République du Congo par un Conseil militaire. Pourtant, aucune provision constitutionnelle ne prévoit une telle prise de pouvoir. Surprenant, Joseph Kabila est accepté comme president de la RDC par le Parlement. Ces deux précédents sont bien ancrés dans le paysage politique de la RDC. Autrement dit, un président de la République en RDC peut poser un acte quelqu’un soi la nature puis le légaliser auprès des législateurs. Dans vos écrits, vous affirmez bel et bien que la Cour Constitutionnel avait donné gain de cause à Felix Tshisekedi pour avoir décrété l’état d’urgence sanitaire même si Alexis Thambwe Mwamba n’avait pas en principe tort dans ses propos.
    2. Si vous estimez que le Programme de 100 jours n’est prévu nulle part dans la Constitution de la RDC, et que sa matérialisation devient un acte inconstitutionnel, que diriez-vous alors de Cinq Chantiers entrepris autrefois par Joseph Kabila ? Quelles dispositions constitutionnelles les permettaient ? La nature de leur exécution valait-elle la trahison à son auteur ?
    3. Sous l’Administration Tshibala, alors Premier ministre en alliance avec le PPRD, les ordonnances de Joseph Kabila, l’ex-Chef de l’Etat portaient parfois la signature du ministre de l’intérieur. S’agissait-il d’une entorse à la Constitution ? Expliquer en tant que connaisseur en la matière.
    4. Le retardement de la composition ministérielle juste après l’assermentation de Felix Tshisekedi comme President de la RDC se justifie par le fait que l’UDPS n’avait pas de majorité absolue pour procéder à la nomination des ministres. Il était impérieux que les deux coalitions au pouvoir se mettent d’accord pour la composition du gouvernement.
    5. Je me demande pourquoi vous vous permettez d’épingler le contentieux ‘’ Kamhere’’ dans cette annonce alors que ce conflit est traité par les instances judiciaires. Si vous pensez que Vital Kamhere est totalement innocent, apportez la preuve au tribunal au lieu de vous en prendre d’une manière arbitraire à Felix Tshisekedi. Pire encore, pourquoi citez-vous seulement Vital Kamhere alors qu’il y a des ressortissants d’autres provinces qui sont poursuivis pour avoir détourné les deniers publiques ?
    6. Je vous apprends que le désordre qui se vit dans tous les coins de la RDC est initié pat Joseph Kabila pour salir Felix Tshisekedi. Si vous avez la preuve que c’est Felix Thisekedi qui en est auteur, apportez-la.
    En conclusion, votre annonce n’est que le reflet des émotions qui inondent votre subconscience. Vous avez échoué d’entreprendre une analyse scientifique des problèmes qui gangrènent les deux partis putschistes des élections du Décembre 2018 comme se doit un universitaire. Votre psychose réside en ce que vous trouvez normal la falsification de Célestin Tunda Ya Kasenda au regard des projets Minaku et Sakata aveuglement approuvé par le FCC et décriées non seulement en RDC mais aussi partout au monde. Vous considérez juste la manière irrégulière à laquelle le FCC a procédé pour entériner Malonda Ronsard. Quelle que soit votre attitude à l’égard de Felix Tshisekedi, sachez que le FCC est perdant et ne dirigera jamais la RDC après 2023.

  5. Franchement mon pays a besoin des réformes très sérieuses dans tout les domaines, il est professeur de quoi et enseigne où ? Comment un professeur qui n’est pas constitutionnalistes cherche à nous enseigner ( faire comprendre) la constitution ?

  6. Ce fameux professeur doit apprendre a lire la constitution. Quelle honte pour notre jeunesse d’avoir ce genre d’homme a la solde d’un etranger.

  7. Que des élucubrations ! Ne compromettez pas davantage votre « science » pour servir Mammon, tout à été essayé mais en vain. Voilà ce que l’on appelle l »balayeur balayé », ou « est pris qui croyait prendre ». Ce sont des prérogatives que les « gourous » de l’ancien régime avait données au Président, s’étant imaginés éternellement au pouvoir. Mais aussi le peuple auquel vous faites allusion n’est plus dupe! Nous vous avons à l’oeil!

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