Jean-Louis Kayembe (DG/BCC) : « Il n’y a pas que le Franc congolais qui connaît une dépréciation, plusieurs autres monnaies aussi »

Intervenant à l’émission Le Grand Débat samedi 25 juillet 2020 sur Top Congo FM en rapport avec les conséquences de la pandémie de la COVID-19 sur l’économie et la monnaie congolaise, Jean-Louis Kayembe, ⁦Directeur Général de la Banque Centrale du Congo, estime que l’État congolais ne collecte que 10% des richesses créées sur son sol. « C’est qui est insignifiant », déplore-t-il.

« Il faut un effort sur la pression fiscale. Pour devenir un pays émergent, la norme c’est +/- 20%. Il nous faut maximiser les recettes », dit il.

Jean Louis Kayembe précise que le problème actuel est conjoncturel.

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« En 2018, malgré le financement des élections sur fonds propres, le taux d’inflation n’a pas explosé. En 2019 aussi, il y avait la stabilisation. En 2020, jusque mars, le cadre macroéconomique était stable. C’est la COVID19 qui cause la dépréciation du FC., » indique le DG de la BCC qui ajoute que « la crise économique est mondiale ».

« L’économie planétaire est en récession. Et la RDC fait les frais de cette situation. Le commerce a baissé entre 13 et 32%. Étant donné que nous dépendons de l’extérieur, nous sommes affectés. D’où, la crise actuelle en RDC », constate Jean Louis Kayembe.

Et de souligner:

« Il n’y a pas que le Francs congolais qui connaît une dépréciation. La monnaie zambienne a connu une dépréciation de 15%, la monnaie sud-africaine de 14% , celle nigériane entre 20 et 30%. Plusieurs autres monnaies aussi. Nous ne sommes pas la seule ».

À son avis, « il y a eu un déficit des devises sur le marché ».

Et de s’interroger:

« D’où, viennent les devises que nous consommons? ».

« Des exportations qui sont en baisse, des transferts d’argent qui ont diminué, des investissements directs étrangers en baisse. Aussi, les banques n’ont pas suffisamment exporté de devises », ajoute le DG de la BCC.

Il note que  » les banques du monde luttent pour atténuer le choc de la crise ».

« Et nous y arriverons. En 2017, la dépréciation avait atteint 54%. On nous promettait le pire mais nous avons stabilisé. Nous sommes en train d’augmenter l’offre de la devise sur le marché. Nous avons vendu 25 millions », déclare le banquier congolais.

Dans son optimisme, Jean Louis Kayembe persiste et signe:

« La dépréciation du Franc congolais prendra encore un peu de temps. Mais, les mesures que nous prenons actuellement nous permettront de revenir à la stabilité ».

Et de conclure:

« Nous y croyons et comptons sur l’apport de tous. Comme en 2017, nous stabiliserons notre monnaie ».

Thierry Mfundu

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