L’ex-rebellion du M-23 demande la mise en œuvre « rapide » des engagements de Nairobi contre les « manœuvres sordides » opérées sous Kabila

L’ex-rébellion du M23 interpelle le Président Félix Tshisekedi pour le rapatriement de ses ex-combattants cantonnés au Rwanda et en Ouganda.

Dans un communiqué officiel daté du 17 juillet et signé par Bertrand Bisimwa, son président, le Mouvement demande la mise en œuvre « rapide » des engagements de Nairobi afin de déjouer des « manœuvres sordides » opérées sous Kabila.

« La majorité de nos ex-combattants sont bel et bien en position d’inoffensive sur le sol congolais, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, depuis 2017 où ils attendent impatiemment la mise en œuvre des engagements de Nairobi. », affirme Bertrand Bisimwa, président du M23.

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D’autres sont toujours cantonnés à Kibungo au Rwanda et Bihanga en Ouganda, sous la surveillance de ces pays.

Il précise que des listes des ex-combattants du M23 avaient été établies lors de leur entrée sur les territoires Rwandais et Ougandais et sont régulièrement mises à jour et partagées avec le gouvernement congolais en fonction des différentes phases du rapatriement organisé par le gouvernement congolais depuis 2014.

Les ex-combattants ainsi rapatriés à l’issu de la Direction du M23 ne peuvent plus être assimilés au M23 moins encore les actes qu’ils poseraient sur le territoire congolais. Seul le gouvernement congolais serait responsable, ajoute ce communiqué.

Le M23 dénonce les « pratiques d’un autre âge» employées par les services congolais de renseignement qui ont comme objectif de «plomber» le processus de paix et d’ « entretenir leur abreuvoir » que représente l’instabilité dans l’Est du pays.

En effet, poursuit ce communiqué, ces pratiques consistent à « distiller des informations sulfureuses » au sein de l’opinion à travers les ONGs par des personnes se présentant soit comme des victimes d’un conflit soit comme des simples renseignants pour livrer à ces ONGs, des informations dites crédibles ne nécessitant plus une quelconque vérification.

Selon le M23, les ONGs devraient faire très attention à cette « manipulation » qui les « désabuse » et qui se nourrit de leur légèreté dans le traitement des informations d’une telle ampleur.

Elle devrait étendre leurs enquêtes au-delà des simples témoignages pour les confronter aux réalités du terrain et éviter ainsi de mettre au service d’une stratégie de pérennisation des conflits « conçues par ceux mêmes qui tirent leurs dividendes sur le sang des congolais ».

Notons que dans son rapport du 15 juillet 2020 dernier, le groupe de recherche International Crisis Group indique que outre les miliciens CODECO, certains ex-combattants du M23 et d’autres acteurs du Nord-Kivu sont impliqués dans le conflit d’Ituri, qui a causé près de 1.000 morts depuis 2017.

Thierry Mfundu

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