Kasaï : Occupation des militaires angolais du village Matungulu, situé à environs 150 km de la ville de Tshikapa

Depuis le début de la semaine, les militaires angolais et leurs services de sécurité ont installé un poste de contrôle au camp Matungulu, village situé à plus ou moins 150km de la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, en plein territoire de la RDC.

Selon l’administrateur du territoire assistant de Kamako, Matembonyi Muyambo, qui a rapporté l’information, ces militaires ont franchi la frontière et ont installé leur poste après 1km à l’intérieur des terres, précisément au camp Matungulu, en RDC.

« Je viens de dépêcher un capitaine de la police pour aller prendre langue avec son homologue de l’Angola et lui expliquer que son poste est installé dans notre pays. Les angolais disent que cette agglomération est située dans leur pays », a-t-il dit à Actu-30.info.

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La population frontalière ayant très peur commence à abandonner leurs maisons et leurs champs pour rentrer un peu plus loin de la frontière entre les deux pays.

La situation à la frontière avec l’Angola a été abordée lors de la 39è réunion du Conseil des ministres tenu ce vendredi 10 juillet 2020.

Le vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, Gilbert Kankonde a noté la poursuite du retour volontaire des citoyens compatriotes vivant en Angola, de même que les expulsions menées par les autorités angolaises vis-à-vis des Congolais.

“La relance des travaux de la Commission Mixte RDC-Angola est suggérée pour régler ces différends.”, avait indiqué le compte rendu du Conseil des ministres.

Le lundi 13 juillet 2020, 8 congolais dont 5 hommes et 3 femmes ont été kidnappés dans le village Baba Funji, à 7km de Kamako. Ils ont été conduits au camp militaire angolais. C’est après l’intervention des autorités de Kamako, que ces derniers ont été libérés, a fait savoir l’abbé Trudon Keshilemba Lamba, le curé de la paroisse Kamako.

« Depuis les affrontements entre les armées congolaise et angolaise, 4 armes sont détenues par les militaires Congolais. Jusque-là, la population ignore encore la réplique des militaires Angolais. À ces vives tensions, s’ajoutent l’expulsion des Congolais de l’Angola et la crise de coronavirus », avait dit à la presse, Trudon Keshilemba, président de la société civile de Kamako.

Thierry Mfundu

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