Manifestations anti-ronsard: « je voudrais ici mettre en garde ceux qui manœuvrent avec l’objectif non avoué de retarder les scrutins de 2023 » (Néhémie Mwilanya)

Au cours d’une interview accordée au magazine Jeune Afrique, le coordonnateur du Front Commun pour le Congo, Néhémie Mwilanya est revenu sur les vives réactions liées à l’enterinement de la candidature de Ronsard Malonda comme président de la CENI, par l’Assemblée nationale, au sein de laquelle le FCC est majoritaire.

Interrogé s’il ne fallait pas opter pour une personnalité plus consensuelle, l’ancien Directeur de Cabinet de Joseph Kabila soutient que selon la Constitution, ce sont les confessions religieuses et la société civile qui choisissent le président de la CENI.

« Je n’ai donc pas à porter de jugement de valeur sur telle ou telle personne. Pour le reste, je peux comprendre que certains aient des interrogations, mais je ne comprends pas que les forces politiques s’invitent dans un débat qui ne les concerne pas, alors même que jamais elles ne permettraient à la société civile et aux confessions religieuses de se mêler par exemple du choix de leurs représentants au sein de la commission électorale. », répond le coordonnateur du FCC.

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À la problématique de réformer la Commission électorale nationale indépendante avant de désigner ses membres, Néhémie Mwilanya n’y oppose aucun refus.

« D’une manière générale, le FCC a toujours dit qu’il fallait réformer ce pays, et cela nous a même été reproché ! En ce qui nous concerne, nous ne ferons jamais obstruction au débat démocratique et je voudrais ici mettre en garde ceux qui manœuvrent avec l’objectif non avoué de retarder les scrutins de 2023. », dit il.

Et de poursuivre:

« Préparer des élections, cela demande du temps. Il faut mettre en place la CENI, enrôler les électeurs, planifier les opérations préélectorales et électorales, etc. Nous sommes déjà mi-2020 et certains essaient de jouer la montre. Peut-être même essaient-ils de jouer les prolongations. Il ne faut pas nous laisser distraire. »

Selon lui, « nous avons des acquis – la régularité du processus électoral, l’alternance – que nous ne devons pas perdre. Les institutions doivent organiser leur agenda de manière à ce que le calendrier soit respecté. »

« Et la question qu’il faut se poser, c’est à qui profiterait un report ? » s’est-il interrogé.

Thierry Mfundu

1 comments
  1. Et pourquoi vous ne vous posez pas la même question sur les élections de 2016 qui avaient pris un retard de deux ans ? Qui en étaient bénéficiaires ?

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