Enquêtes Global Witness et PPLAAF: L’association congolaise des banques dit avoir entrepris la refonte de ses statuts et demande aux banques des audits indépendants

Réuni ce vendredi 03 juillet 2020, bureau permanent de l’association congolaise des Banques (ACB) dit avoir pris connaissance du rapport de Global Witness et de PPLAAF (Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique ) qui portent des graves accusations de violation des sanctions américaines par la Banque Afriland first Bank Congo, au profit d’entreprises qui seraient liées à Monsieur Dan Gertler.

L’ACB dit avoir été également informée du dépôt à Paris le 1er juillet, d’une plainte contre les deux ONGs par Afriland First Bank Congo qui conteste les assertions et les conclusions dudit rapport, à son encontre.

Devant le battage médiatique qui s’en est suivi, l’ACB dit réaffirmer son engagement à maintenir et à promouvoir les meilleures pratiques bancaires au sein de ces membres, dans le respect des meilleurs standards professionnels internationaux, notamment en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, et en matière de respect des sanctions internationales de l’ONU, de l’OFAC et de l’Union Européenne.

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Dans son communiqué de presse, du 09 juillet, co-signé par son vice-président Henry Wazne et Olivier Meisenberg, membre du bureau permanent de l’ACB se dit bien consciente que le développement de la RDC passe par l’inclusion financière et la banalisation de l’activité économique, qui amène à son tour la traçabilité de flux tant réclamée par les autorités nationales et les partenaires internationaux.

L’ACB dit avoir depuis 3 ans établi des contacts avec les institutions américaines pour mieux appréhender leurs exigences réglementaires et attentes.

En outre, note le communiqué, la Banque Centrale du Congo (BCC) a déjà mis en place un cadre réglementaire conforme aux recommandations du GAFI et du comité de Bâle.

Ainsi, pour mieux accompagner la BCC et la cellule nationale de renseignements financiers (CENAREF), l’association congolaise des banques dit avoir entrepris la refonte de ses statuts pour les rendre plus contraignants et a demandé aux banques des audits indépendants de leurs systèmes de conformité.

Il sied de rappeler qu’au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa ce mercredi 08 juillet 2020, Éric Moutet, avocat de Afriland First Bank a fustigé le dernier rapport publié par les Global Witness et PPLAAF.

Le rapport accuse la banque de faciliter à Dan Gertler d’effectuer des transaction en Dollars alors qu’il est sous sanctions américaines.

« Il y a derrière ça une intention et vraisemblablement un agenda caché. En tout cas, des intentions qui ne s’expriment pas. Si on n’a pas la preuve, on ne publie pas. Si on publie malgré cela, le premier objectif n’est pas d’informer mais de diffamer« , a-t-il dit.

L’avocat français, qui confirme une plainte en bonne et due forme contre ces deux organisations en France, appelle à ce que justice soit faite. 

« C’est pourquoi, nous attendons dénoncer à travers la plainte que nous avons déposé. C’est vrai que reconnaissance des ONGs de ce qu’elles ont aucune preuve lors qu’elles décident de publier, est à mettre en perspective avec l’offre que nous avons toujours proposé depuis des mois la contradiction, l’examen des preuves. Elles auraient eu le temps dans le cadre d’un débat loyal examiner les preuves que nous voulions produire. Elles n’ont pas souhaité aller sur cette démarche là. Ça interroge. », a dit l’avocat de Afriland First Bank.

Au-delà de l’action judiciaire contre Global Witness et PPLAF, Éric Moutet appelle à une vraie réflexion au sujet des rapports unilatéraux d’ONGs internationales en Afrique « qui accusent et condamnent sans jugement aucun ».

S’agissant des enquêtes sollicitées par ces ONGs auprès des autorités congolaises sur Dan Gertler et Afriland First Bank, Éric Moutet souligne que c’est surréaliste.

« Comment des ONGs étrangères peuvent venir dicter à vos dirigeants ce qu’ils doivent faire en interne dans un dossier comme celui-là. Imaginez un peu des ONGs congolaises viennent en France et vont dicter à Emmanuel Macron ce qu’il convient dans des dossiers industriels. Imaginez un peu la réponse des français sur une interpellation d’une telle nature? » S’est-il interrogé.

Dans une vidéo parvenue à Politico.cd, des journalistes travaillant pour l’Ong Global Witness ont fait chanter des cadres de la banque congolaise Afriland First Bank CD pour obtenir des informations dans le but de les exploiter dans leurs enquêtes à charge.

Et derrière ces pratiques douteuses se trouvent le sulfureux Georges Soros connu pour son implication dans la recherche de contrôle des mines de la RDC.

Thierry Mfundu

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