Ambassadeur JM Châtaignier (UE) : « Le départ brutal de la MONUSCO pourrait avoir des conséquences catastrophiques »

L’ambassadeur de l’Union Européenne en RDC, Jean Marc Châtaignier, affirme que « le depart brutal de la MONUSCO pourrait avoir des conséquences catastrophiques ».

Cette déclaration a été faite dans un podcast organisé par le Global Public Policy Institute (qui sera mis en ligne d’ici fin août 2020) sur le futur retrait de la MONUSCO de la RDC et la transition à mettre en place entre la fin d’une opération de maintien de la paix et la nécessaire consolidation de la paix.

« Je suis intervenu dans un podcast organisé par le Global Public Policy Institute (qui sera mis en ligne d’ici fin août) sur le futur retrait de la #MONUSCO de #RDC et la transition à mettre en place entre la fin d’une opération de maintien de la paix et la nécessaire consolidation de la paix., » a écrit JM Châtaignier sur Linked in, lundi 06 juillet 2020.

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Au cours de ce podcast, le diplomate européen a dit avoir partagé quelques-unes de ces convictions dont le retrait graduel de la MONUSCO et la concentration des forces dans les zones en conflit comme le Kivu.

« J’y ai partagé quelques-unes de mes convictions :

-le retrait de la MONUSCO devra être graduel et progressif; après plus de 20 ans de présence en RDC, la MONUSCO fait partie intégrante du paysage sécuritaire congolais et son départ brutal pourrait avoir des conséquences catastrophiques;

-d’ores et déjà, la MONUSCO devrait se retirer des provinces en voie de stabilisation (Kasaï) pour concentrer son action sur les situations de conflits en cours (Ituri et Kivu);

-il faut commencer à préparer dès maintenant les forces de sécurité congolaises (forces armées mais aussi police) à prendre le relais; cela passe par leur équipement, leur formation, leur réorganisation opérationnelle (avec le cas échéant des appuis externes);

-l’approche sécuritaire doit être accompagnée du redoublement des efforts diplomatiques pour inciter les pays voisins à arrêter tout soutien, même indirect, aux groupes armés présents en RDC et à mieux contrôler à leurs frontières les trafics illicites, notamment miniers., » a partagé l’ambassadeur de l’Union européenne en RDC.

Un rapport de l’ONU de 2019 propose un retrait progressif de la Monusco sur trois ans.

Mais, ce retrait pourrait seulement avoir à certaines conditions.

Le rapport a été élaboré dans le cadre d’une évaluation de la mission des Casques bleus en RDC demandée par le -Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le document propose un retrait sur trois ans assorti de conditions, notamment la mise en œuvre des réformes promises par les nouvelles autorités congolaises.

Le rapport a récemment été remis au Conseil de sécurité alors que celui-ci doit se prononcer en décembre sur le renouvellement de la Monusco.

Le plan de retrait des Casques bleus n’est, néanmoins, pas une nouveauté pour les Congolais.

Cela fait plus de cinq ans que ce dossier est au centre des discussions entre la RDC et les Nations Unies. Mais, selon un diplomate congolais, le déficit budgétaire de l’ONU pourrait précipiter ce retrait.

Thierry Mfundu

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