Lamuka met en garde l’Assemblée nationale sur les manœuvres de vouloir assujettir la justice du pays au FCC

La coalition Lamuka a réagi face aux 3 propositions de lois controversées sur la réforme de la Justice, introduites par les députés nationaux Gary Sakata et Aubin Minaku.

Lamuka met donc en garde l’Assemblée nationale sur les manoeuvres de vouloir assujettir la justice du pays au FCC.

C’est ce que l’on peut lire dans un communiqué signé par les 4 leaders de ladite communication, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Martin Fayulu et Adolphe Muzito.

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Cette coalition de l’opposition soutient que les manoeuvres d’appropriation privative de la magistrature debout (parquet) entamée en janvier 2011, à l’occasion de la révision de l’article 149 de la Constitution, risquent de connaître leur point culminant avec les trois propositions des lois scélérates soumises par le FCC à l’Assemblée nationale.

La coalition Lamuka note qu’en dépit de la consécration constitutionnelle de la séparation des pouvoirs, les trois propositions de lois tendent à faire des procureurs de la République des commissaires du gouvernement, donc des agents du ministre de la Justice au mépris de l’indépendance d’action des membres du parquet.

« Suivant la logique de ces trois propositions des lois, le ministre de la Justice obtiendrait le pouvoir de nommer, à titre provisoire et sans autres formes de contrôle, les magistrats du parquet, en violation flagrante de l’article 82 de la Constitution, » peut-on lire dans cette déclaration.

Ces trois propositions présentent un risque certain non seulement d’intrusion du gouvernement dans l’activité quotidienne du magistrat et de celle du Conseil supérieur de la magistrature, mais aussi portent en elles un risque d’inanition de l’action du ministère public. Ce qui est inacceptable en ce qu’elles portent un coup fatal au principe constitutionnel de séparation des pouvoirs.

« Cette manoeuvre de confiscation des pouvoirs des procureurs de la République engagés par les FCC vise en réalité à récupérer illégitimement et illégalement ceux perdus lors des élections chaotiques de décembre 2018 et à couvrir les délits et crimes perpétrés durant 18 ans », ajoute la déclaration.

Face à cet état de choses, Lamuka appelle les professionnels de la justice et l’ensemble du peuple congolais à la plus grande vigilance.

Elle demande, par ailleurs, au peuple congolais à se tenir prêt pour le mot d’ordre comme en janvier 2015 contre la loi sur le recensement.

Thierry Mfundu

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