RDC: Une nouvelle motion contre Jean-Marc Kabund a récolté une centaine de signatures déjà

Une nouvelle motion contre Jean-Marc Kabund est en cours à l’Assemblée nationale, annoncent des députés de la coalition de Joseph Kabila mardi à Kinshasa. La nouvelle arrive sur fond des rumeurs autour d’une réhabilitation du premier vice-président déchu de la chambre basse du Parlement congolais par la Cour constitutionnelle. De son côté, la haute cour a néanmoins reporté sa décision pour ce mercredi 17 juin 2020. Mais l’ambiance reste donc électrique entre Jean-Marc Kabund et les députés plus que jamais soudés.

Selon le député Didi Manara, président du groupe parlementaire PPRD et Alliés, qui est à l’origine de la nouvelle motion, au moins 104 signatures des députés nationaux ont été déjà signé la pétition. Cette fois-ci, il s’agit d’une motion incidentielle en rapport avec l’interdiction, le 12 juin dernier, aux députés d’accéder au Parlement congolais par les forces de l’ordre. Une situation que ce député et les signataires de sa motion imputent à Jean-Marc Kabund.

 Le fait est que, comme à l’UDPS, Kabund a réussi à se mettre son monde à dos à l’Assemblée nationale. Tout est parti d’une affaire bénigne d’affirmation erronée d’un congrès de 7 millions de dollars. Jean-Jacques Mamba, député de l’opposition, auteur de la motion contre le président intérimaire de l’UDPS, affirme qu’il cherchait, au départ de son action, qu’à obtenir « des excuses » de ce dernier. Mais c’est mal connaître Kabund. L’arrestation spectaculaire du député du Mouvement de Libération du Congo (MLC) viendra révolter les députés.

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Toutefois, Kabund ne s’est pas laissé faire. Alors que le président Félix Tshisekedi et des cadres de son parti ont désigné un candidat à son poste, en la personne de députée Patricia Nseya, l’inoxydable président du parti se lance d’une course contre la montre. D’abord une saisie du Conseil d’Etat pour faire suspendre l’élection, ensuite une autre saisie de la Cour Constitutionnelle pour attaquer la décision de son éviction.  Rapidement, le Conseil d’Etat a rendu une décision suspendant l’élection d’un nouveau premier vice-président. Cependant, l’Assemblée nationale, qui la juge irrégulière, a maintenu l’élection, appelant les forces de l’ordre à sceller l’Assemblée nationale afin d’interdire aux députés congolais l’accès. Un tournant qui n’a pas plu aux élus congolais.

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