Le ministre en charge de la justice a-t-il prouvé l’ingérence politique autour de l’affaire Kamerhe ?

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Lors de sa sortie médiatique, le Vice premier ministre en charge de la justice, Celestin Tunda Ya Kasende, a frappé du poing sur la table qu’on ne peut pas pas accorder la liberté provisoire aux personnes qui sont détenues dans le cadre des enquêtes sur l’exécution des travaux du programme d’urgence de 100 jours » du Chef de l’État.

Il réagissait aux rejets des deux demandes de mise en liberté provisoire introduite par les avocats-conseil du Directeur de cabinet du Chef de l’État, Vita Kamerhe, détenu en prison pour présumé  » détournement des deniers publics ».

Assurant ne pas s’interfèrer sur le dossier, le vice-Premier ministre en charge de la Justice dit vouloir avoir tous les éléments de différents dossiers étant donné que les magistrats du Parquet lui sont soumis..

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Or cette déclaration s’apparente presque à une interférence de ce dernier sur ce dossier.

Or il s’avère que plusieurs prévenus dans ce dossier ont été remis en liberté notamment David Blattner, le Directeur général de Safricas et Thierry Taeymans, l’ancien Directeur général de la Rawbank.

Thierry Taeymans, l’Ex-DG de la Rawbank, a quitté la prison centrale de Makala, le vendredi 20 mars, après une semaine de détention.
Selon des informations de POLITICO.CD, la libération de Thierry Taeymans s’est néanmoins faite dans des conditions strictes. Outre le paiement d’une caution de 10.000 dollars américains, il s’est notamment engagé à coopérer avec la justice dans le dossier concernant l’homme d’affaires libanais, Jammal Samih.

Ainsi, selon deux sources judiciaires proches du dossier, le Directeur général de la Rawbank s’est engagé, au nom de sa banque, à rembourser au Trésor public la somme de 37 millions USD.

En outre, la Rawbank devra rembourser au Trésor public l’argent perçu par le Libanais Jammal « si les travaux ne sont pas achevés par son client ». Allusion faite aux travaux exécutés par le Libanais dans le cadre du projet de 100 jours du président Félix Tshisekedi.

Interpellé puis placé en détention provisoire depuis le 21 février 2020, l’homme d’affaires David Blattner a quitté le vendredi 27 mars 2020 dans la soirée sa cellule de la prison de Makala.

Une remise en liberté provisoire décidée par le procureur général de Kinshasa/Gombe contre le versement d’une caution de 30.000 dollars et d’une garantie de 2,5 millions de dollars au Trésor public à titre de garantie d’achèvement des 4 sauts de mouton au centre de son arrestation.

Pourquoi alors les deux demandes de liberté provisoire de Vital Kamerhe ont-elles été rejetées?

Selon l’ordonnance statuant en chambre du conseil sur la demande de mise liberté provisoire en appel, outre les indices graves de culpabilité, le tribunal parle de la gravité des faits.

l’inquiétude a gagné les rangs de son parti, l’UNC, dont plusieurs membres dénoncent une campagne de diabolisation et d’« acharnement » contre son leader, censé être le dauphin de Félix Tshisekedi pour la présidentielle de 2023, selon un accord entre le camp de Tshisekedi et celui de Kamerhe, en novembre 2018 à Nairobi avant la présidentielle du 30 décembre 2018.

Toutefois le ministre Tunda Ya Kasende a rassuré que le droit de la défense est respecté mais tient à ce que « l’instruction doit d’abord être poursuivie, aller plus loin et surtout qu’il y a des confrontations qu’il faut faire. Confrontations entre ceux qui étaient en détention préventive et ceux qui venaient d’arriver ».

Acharnement politique ?

S’agit-il finalement d’un acharnement politique ? Cette question vaut son pésant d’or auprès des proches du Directeur de cabinet du Chef de l’Etat.

Surtout du moment où sslon plusieurs d’entre eux, l’aspect politique sur ce dossier continu de travailler l’opinion tant nationale qu’internationale.

‘’Le droit ne sera pas dit si les juges et magistrats continuent à travailler dans l’objectif de satisfaire les appétits de la hiérarchie dans les affaire de la justice’’, dit un Avocat qui a requis l’anonymat auprès de nos confrères de la prospérité.

A lui de poursuivre que «quand vous voulez en savoir un peu plus sur le dossier, les juges répondent : Maître, la hiérarchie a déjà décidé …».

Du côté du collectif des avocats de Vital Kamerhe, l’on soutient l’hypothèse selon laquelle «il ne faut pas continuer à utiliser la justice pour régler les comptes à un adversaire politique. C’est aussi ça l’Etat de droit».

Emprisonné depuis le mercredi 08 avril, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi est soupçonné d’avoir détourné plusieurs dizaines de millions de dollars destinés aux travaux des 100 jours.

Thierry Mfundu

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