Depuis le mardi 17 mars 2020, le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry a lancé un périple africain vers plusieurs pays africains notamment la RDC, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Burundi, le Niger et le Rwanda pour solliciter l’implication de ces pays dans le dossier qui oppose l’Egypte à l’Ethiopie sur le sujet du grand barrage de la renaissance.
C’est dans ce cadre que le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry a rencontré ce jeudi 19 mars, le président de la RDC Félix Tshisekedi Tshilombo.
« Le Chef de l’État a reçu le Ministre égyptien des Affaires Étrangères, SamehChoukri venu à la demande du Président Al-Sissi solliciter la facilitation de la RDC dans le différend qui oppose son pays à l’Ethiopie au sujet du Grand Barrage de la Renaissance » peut-on lire sur le compte twitter de la présidence de la RDC.
Notez que le différend entre l’Egypte et l’Ethiopie porte désormais sur les modalités concernant la durée du remplissage du réservoir du barrage de la Renaissance.
Le Caire craint que le remplissage de ce réservoir, à raison de 75 milliards de mètres cubes d’eau du Nil, n’entraine une réduction importante du débit du fleuve sur le sol égyptien, alors que le Nil fournit 97 pourcent des besoins en eau du pays, et que sur les bords du Nil, vivent aujourd’hui 95 pourcent des quelques 105 millions d’habitants que compte l’Egypte.
La construction de cet grand barrage hydraulique, initiée par l’Ethiopie sur le delta du Nil, est actuellement entrée dans sa phase finale, et les deux pays sont désormais opposés.
Merveilles Kiro / POLITICO.CD
Soutien à l’Ethiopie, les égyptiens ont eux-mêmes deux barrages sur le Nil et ils refusent que les autres pays en construisent. L’Ethiopie a parfaitement le droit de construire et de remplir son barrage d’autant que ce barrage est construit sur le Nil bleu qui prend sa source en Ethiopie. Si l’Egypte n’est pas content, il n’a qu’à dessaler l’eau de mer.