RDC: l’étrange affaire autour de Dan Gertler qui divise de nouveau Tshisekedi et les Kabilistes

APPROVED *** STRICT APPROVAL NEEDED BEFORE PUBLICATION *** Dan Gertler, Israeli billionaire, speaks during a Bloomberg interview in his office at the Israel Diamond Center in Tel Aviv, Israel, on Tuesday, June 12, 2012. Since he first arrived in wartime Congo in 1997 at only 23 years old, Gertler has amassed an empire worth almost $4 billion dollars, according to Bloomberg calculations using publicly available documents. Photographer: Simon Dawson/Bloomberg*** Local Caption *** Dan Gertler

L’affaire est révélée par nos confrères américains de Bloomberg . Le gouvernement congolais, révèle-t-on, discute avec avec Tullow Oil Plc de l’achat d’une participation dans les permis du lac Albert, le long de la frontière du pays avec l’Ouganda « Total SA et Eni SpA ont également manifesté un certain intérêt », indiquent des sources citées par nos confrères.  « Tullow a refusé de commenter. Eni a déclaré dans un communiqué envoyé par e-mail qu’il n’était pas intéressé par les blocs. Une porte-parole de Total a déclaré que la société avait quitté le Congo et n’était pas intéressée par les licences », ajoute-t-on.

Les réticences pour ces gisements pourtant porteurs sont sans doute liées au fait qu’ils appartiennent à l’homme d’affaires israélien Dan Gerlter, qui est sous sanctions des Etats-Unis. En effet, en 2014, la compagnie pétrolière Oil of DR Congo, détenue par l’homme d’affaires controversé, a annoncé la découverte de ce gisement important de pétrole sur la partie congolaise du lac Albert, proche de la frontière avec l’Ouganda, où il détient des permis d’exploration.

Le groupe Fleurette, la holding de l’Israélien, a indiqué que la campagne d’exploration sismique, menée par la société britannique Tesla, avait mis à jour « environ 3 milliards de barils de pétrole ». Un gisement important, comparable aux réserves connues actuelles des producteurs de pétrole de la Grande-Bretagne ou du Sud-Soudan. Selon Fleurette, une production de 50 000 barils par jour pourrait être tirée de ce site, soit le double de la production pétrolière actuelle de la RD Congo, qui tourne autour de 25 000 barils par jour, et ne représente que 1,7% du PIB du pays.

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Mais aujourd’hui, Dan Gertler et ses sociétés, qui sont sous sanctions du départ de Trésor américain, ne seraient plus en mesure de développer l’exploitation de ces puits. Et alors que Félix Tshisekedi et ses équipes se battent pour trouver des repreneurs, il sied de noter que les droits pour ces blocs pétroliers 1 et 2 sont détenus par deux des sociétés de Gertler, Caprikat Ltd. et Foxwhelp Ltd, qui réclament d’être désinteressés à plus de 150 millions de dollars, rendant ainsi la tâche plus complexe.

Sauf que leurs droits devraient expirer en juin 2019. A ce titre, l’Etat aurait pu récupérer les blocs et les revendre sans rien payer à Gertler. Or, en mai 2019, selon des informations concordantes et confirmées notamment par Bloomberg, le ministère congolais en charge des Hydrocarbures a prolongé les droits sur les permis jusqu’en juin 2021. Il était pourtant, à cette période, démissionnaire. Le président Félix Tshisekedi, élu, était en pourparlers pour la formation de l’actuel gouvernement. Une situation qui énerve dans l’entourage du président congolais.

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