La dynamique pour la vérité des urnes opposée à la désignation d’un porte-parole de l’opposition

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D’après une correspondance de la structure parvenue ce mercredi 16 octobre 2019 à Politico.cd, ce regroupement politique ne s’inscrit pas dans la logique de la désignation d’un porte-parole de l’opposition.
Une lettre en réaction à la missive du député national Bienvenu Apalata Ambo du groupe parlementaire MS-G7 qui a saisi les bureaux de l’assemblée nationale et du sénat en date du 01 octobre pour la désignation du porte-parole de l’opposition.

Plusieurs raisons ont été évoquées d’après ce document signé par Jean-Félix Senga secrétaire exécutif permanent et Matthieu Kalele 1er Coordonnateur adjoint.

Il y a notamment:

  1. L’exposé des motifs de la loi numéro 07/008 du 04 décembre 2007 portant statut de l’opposition qui organise la question du porte-parole précise que le « statut de l’opposition constitue un gage de stabilité politique dans le cadre du fonctionnement des institutions issues des élections démocratiques » ;
  2. Tous les observateurs sérieux sont unanimes pour reconnaître que les élections du 30 décembre 2018 ont été tout sauf démocratiques et ne peuvent pas constituer de fondement pour asseoir une opposition dans le sens de la loi ;
  3. La preuve y est donnée dans le point 5 du communiqué final du 30 juillet 2019 de la réunion du présidium de LAMUKA dont fait partie de notre part, le MS et le G7, lorsque LAMUKA « réaffirme sa victoire aux élections du 30 décembre et continue à dénoncer la fabrication des résultats tels qu’annoncés par la CENI et entérinés par la Cour Constitutionnelle ;
  4. La Dynamique pour la Vérité des Urnes s’interroge, dès lors, comment on peut à la fois réaffirmer sa victoire aux élections du 30 décembre 2018 et en même temps se positionner dans l’opposition ;
  5. La Dynamique pour la Vérité des Urnes fustige cette imposture qui tend maladroitement à légitimer Monsieur Félix Tshilombo et dénonce énergiquement ce qu’elle considère comme une énième trahison dans les acteurs politiques congolais, un complot contre le peuple congolais pour enterer définitivement sa volonté souveraine exprimée lors des élections du 30 décembre 2018 ;
  6. Face à la crise de légitimité actuelle née du putsh électoral de décembre 2018 qu’il faut à tout pris résoudre, la DVU observe que la fameuse loi sur le statut de l’opposition est inopérante comme après les chaos électoraux de 2006 et de 2011 ;

Pour ce, la DVU invite le peuple congolais à la vigilance et lui demande de rester mobilisé pour pouvoir, au moment venu, faire échec à ceux qui sont déterminés à lui confisquer sa souveraineté consacrée par l’article 5 de la constitution.

Notons que parmi les leaders de l’opposition en course pour le poste du porte-parole de l’opposition, Moïse Katumbi avec plus de 60 députés vient en tête suivi de JP Bemba et son MLC avec moins de 30 députés. Martin Fayulu et la dynamique de l’opposition ont moins de 10 députés.

Thierry Mfundu