L’Ebola a fait déjà au moins 443 morts en RDC, l’OMS s’inquiète

Tous les décès à l'hôpital de Mangina sont enterrés en toute sécurité pendant l'épidémie d'Ebola en cours, qu'ils soient atteints d'Ebola ou non. Photo : OMS

 

La flambée de maladie à virus Ebola (MVE) qui sévit depuis le mois d’août dernier en République démocratique du Congo (RDC) a fait 443 morts, d’après le dernier bulletin des autorités sanitaires congolaises, a annoncé vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 715, dont 666 confirmés et 49 probables. Au total, il y a eu 443 décès (394 confirmés et 49 probables) dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri », a indiqué le Ministère congolais de la Santé dans son dernier bulletin sur situation épidémiologique d’Ebola en date du mercredi 23 janvier 2019.

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En outre, « 236 cas suspects » seraient en cours d’investigation et 248 personnes ont guéri de la maladie.

Déclarée le 1er août 2018 dans la région de Beni au Nord-Kivu, dans l’est du pays, la dixième épidémie d’Ebola en RDC s’est rapidement propagée vers la province voisine de l’Ituri (nord-est).

« Le nombre de cas signalés a augmenté au cours des dernières semaines, notamment dans la zone de santé de Katwa », a admis Fadela Chaib, porte-parole de l’OMS.

Les régions de Beni et de l’Ituri sont régulièrement la cible d’attaques des groupes armés locaux et étrangers.

Dans ce contexte, le Ministère de la santé de la RDC, l’OMS et les partenaires ont continué de se heurter à des difficultés pour endiguer et contrôler l’épidémie.  A Katwa, les équipes d’intervention ont fait face à des poches de méfiance de la population de ces communautés.

L’épidémie progresse vers le sud

Selon l’OMS, l’épidémie s’est également étendue vers le sud jusqu’à la zone de santé de Kayina, « une zone à haut risque ».

« Les équipes travaillent activement à renforcer la confiance de la communauté et à dialoguer avec les communautés locales et à gagner leur confiance dans ces zones d’opérations », a précisé Mme Chaib.

Même si la partie est loin d’être gagnée, il y a une lueur d’espoir dans ce combat contre le virus en RDC. En effet, l’OMS a constaté une diminution de l’incidence des cas à Beni, un ancien épicentre, comme à Mangina.

« C’est un signe fort de l’efficacité de la riposte malgré les multiples défis à relever », se réjouit la porte-parole de l’OMS qui appelle toutefois à la vigilance.

D’autant que dans la recherche des contacts, 37.000 personnes sont présentement enregistrées et plus de 4.000 sont actuellement sous surveillance.

Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, presque 66.000 personnes ont été vaccinées, dont plus de 20.000 à Beni, plus de 14.000 à Katwa, plus de 7.000 à Butembo et presque 6.000 à Mabalako.

En Ouganda, plus de 2.600 personnes ont été vaccinées à titre préventif même si aucun cas d’Ebola n’a été confirmé dans ce pays, a précisé l’OMS.

Pour poursuivre la riposte à la flambée d’Ebola, près de 450 membres du personnel de l’OMS ont été affectés dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri en République démocratique du Congo, à l’appui de centaines d’autres intervenants déployés par le Ministère de la santé et les partenaires.

Avec l’ONU.

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