Dans un communiqué publié le samedi 19 janvier, le Canada se dit « grandement préoccupé par le manque de transparence quant au processus de compilation des résultats par la Commission électorale nationale indépendante »
« A ce titre, le Canada appuie la déclaration émise le 17 janvier 2019 par l’Union africaine, en consultation avec la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et la Communauté de développement de l’Afrique australe, qui exprime notamment de sérieux doutes sur la conformité des résultats provisoires annoncés le 10 janvier 2019, avec les votes exprimés« , affirme ce communiqué consulté par POLITICO.CD.
L’opposant Félix Tshisekedi a été déclaré victorieux de la Présidentielle historique du 30 décembre en RDC. Selon les résultats provisoires publiés le 10 janvier par la Commission électorale, Tshisekedi a remporté la Présidentielle avec 38,57%. Il devance Martin Fayulu qui a recueilli 6.366.732, soit 34,83% et d’Emmanuel Shadary, le candidat du pouvoir, qui n’a recueilli que 4.357.359 soit 23,84%.
Mais Fayulu, un des favoris de ces élections, conteste ces résultats. Le candidat de la coalition LAMUKA a saisi la Cour Constitutionnelle pour faire annuler la victoire de son rival. Dans sa requête, Martin Fayulu demande le recomptage des voix. Il peut compter sur le soutien de l’Union Africaine qui a publié un communiqué jeudi dénonçant ces résultats officiels, et appelant la Cour à suspendre son verdict le temps qu’une forte délégation arrive dans la capitale congolaise
« Le Canada appelle les autorités nationales compétentes à travailler dans la transparence avec toutes les parties pour répondre aux préoccupations légitimes des Congolais concernant les résultats des élections présidentielle et législatives », ajoute-t-il.
