Les négociations ont échoué ce 29 décembre, à quelques heures de la tenue des élections, entre la délégation de la SADC et l’opposition congolaise qui a refusé de signer l’acte d’engagement pour une bonne conduite pendant et après les élections.
« La Commission électorale n’a pas pu nous donner des garanties que l’on souhaitait« , affirme Vital Kamerhe à l’issue de la rencontre de dernière minute ce soir dans le luxueux Hôtel du Fleuve Congo à Kinshasa. Jusqu’au bout, la médiation de la SADC a tenté en vain de concilier les opposants LAMUKA et CACH qui ont fait un bloc commun.
« Non, nous n’avons pas signé. Cet acte pour nous n’avait de sens que si la CENI avait répondu aux conditions pour que les élections se tiennent dans des meilleures conditions demain« , affirme Vital Kamerhe au micro de POLITICO.CD.
Pour la coalition de Félix Tshisekedi et Vitale Kamerhe, la » CENI et le FCC ne sont pas pour des élections crédibles et transparentes. Parce que certainement il y a d’autres plans que nous ignorons « , a laissé entendre le directeur et allié de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe.
Cette crise de succession à Joseph Kabila qui a débuté fin 2016 lorsque la CENI s’est déclarée incapable d’organiser dans le délai constitutionnel les élections devant donner à la RDC le successeur de Joseph Kabila, a dans un premier temps été atténuée par l’accord de la cité de l’Union africaine en octobre 2016, ensuite refroidie par celui de la Saint-Sylvestre, arraché le 31 décembre 2017 par les évêques catholiques, avant d’être réchauffée par la violation de cet accord de Saint-Sylvestre, violation qualifiée d' »entorse » par le médiateur, la CENCO.