La marche de l’opposition programmée ce vendredi à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, a été transformée en une opération ville morte. Gabriel Kyungu, responsable de la plateforme de l’opposant de Moïse Katumbi dans cette province, a appelé ses partisans à ne pas travailler.
« Kabila a déployé ses militaires partout. Nous n’allons pas le laisser faire. Nous appelons la population, partout dans le Katanga, à ne pas travail ce vendredi« , dit-il joint au téléphone par POLITICO.CD. M. Kyungu promet par ailleurs que les opposants ne vont pas lâcher l’affaire.
Empêché de marcher contre la machine à voler par la police; les jeunes de #Lubumbashi décident de se prendre en charge et improvisent une #VilleMorte! Pas de circulation ni activités commerciales. #26Octobre2018 Suivons👇👇👇 pic.twitter.com/jwwwT7JJXf
— Abel Augustin Amundala 🌍 (@abelamundala) October 26, 2018
#LUBUMBASHI_26oct
TOUT EST BLOQUÉ.
KATUBA / MACHIPICHA#RDC2018 #Changement pic.twitter.com/PxYIWOTcMz— Michel Moto (@MichelMoto1) October 26, 2018
Au départ, l’opposition avait appelé à une marche de protestation contre les machines à voter imposées par la Commission électorale pour les élections du 23 décembre, mais que beaucoup soupçonnent de favoriser la fraude en faveur du camp du président Kabila. La mairie de Lubumbashi, qui a n’a pas autorisé cette marche, a fait appel aux forces de l’ordre qui se sont déployées en masse dans les principales artères de la ville.
#RDC : grande marche de l'opposition du 26 octobre contre la machine à voter. Ici à #Lubumbashi, dans le #HautKatanga, la marche ayant été interdite, la population, en guise de protestation, a transformé cette journée en ville morte. pic.twitter.com/kcwv3CQbMO
— Adrien Seyes (@adrienseyes) October 26, 2018
A midi, la ville de Lubumbashi est complètement paralysée. Dans certains quartiers, des jeunes ont brûlé des pneus, incendiant même quelques véhicules. La police est intervenue pour disperser.
Lubumbashi, qui est officieusement considérée comme la deuxième ville du pays, est à la fois le fief du président Kabila et celui des opposants congolais, dont l’ancien gouverneur Moïse Katumbi.