Expulsion des Congolais: des enquêteurs de la RDC dépêchés en Angola

Le gouvernement congolais annonce la mise en place d’une investigation pour vérifier les allégations de violences dont auraient été victimes des centaines des milliers de Congolais refoulés de l’Angola.Partager :FacebookX

DplHXwKUUAEik5F

Lambert Mende, ministre congolais de la Communication et des médias, annonce à POLITICO.CD que le gouvernement de la République démocratique du Congo est préoccupée par les informations « contradictoires » reçus des Congolais refoulés en masse de l’Angola.

« Ces sont des allégations assez graves qui sont faites par nos compatriotes. Suffisamment assez grave en tout cas nous pour préoccuper. Nous avons donc décidé de demander au Ministère [congolais] de l’Intérieur et de la Sécurité, de déployer, aussi bien du côté congolais que angolais de la frontière, des enquêteurs« , annonce-t-il.

« Au moment où nous vous parlons, il y a des enquêteurs et en Angola et en RDC pour vérifier ce qui s’est vraiment passé. De sorte que le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur va présenter un rapport au Conseil de ministres et à ce moment-là nous prendrons une décision en parfaite connaissance des causes« , ajoute-t-il.

 

Environ 200.000 Congolais ont été obligés de quitter soudainement l’Angola ces derniers jours, conséquence d’une opération contre l’immigration clandestine de Luanda. Des témoignages font état d’expulsions violentes, voire de morts de Congolais, ce que l’Angola dément, parlant de retours « volontaires ».

Dans une lettre à l’ambassadeur d’Angola à Kinshasa, une ONG, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) « recommande au gouvernement angolais de faire mener une enquête crédible sur les exactions alléguées par les immigrants afin de faire sanctionner leurs auteurs ».

L’ACAJ a demandé au gouvernement angolais de « veiller à ce que les expulsions des immigrants se fassent dans les conditions qui respectent les droits de l’homme, notamment le droit à l’intégrité physique et à la vie ».