« L’annonce faite aujourd’hui au Congo ne rend pas le processus électoral crédible. L’accord du 31 décembre n’est pas appliqué, la CENI progresse avec les machines à voter avec des problèmes majeurs de sécurité, tous les candidats ne pouvant pas s’enregistrer. Une forte pression des États-Unis, de l’UE et de l’UA est toujours nécessaire sur le régime de Kabila » a estimé Sasha Lezhnev, directeur associé de la politique à l »ONG américaine Enough Project et directeur-fondateur du Grassroots Reconciliation Group.
De son coté, Ida Sawyer, directrice senior pour l’Afrique centrale à l’ONG américaine Human Rights Watch, HRW, l’annonce selon laquelle Ramazani Shadary sera candidat de la plateforme électorale du président Kabila indique que le chef de l’Etat Congolais lui-même ne tentera pas de briguer un troisième mandat inconstitutionnel. « Cependant, nous sommes encore très loin d’un processus électoral crédible » a écrit sur son compte Twitter, la chercheuse expulsée de la RDC lors de la crise post-élecorale.
En RDC, le président Joseph Kabila a finalement désigné le candidat de son parti à sa succession, ultime épisode d’une crise politique dont les débuts remontent à 2015. Avec @AFPgraphics #AFP pic.twitter.com/9xvvMd5l7c
— Agence France-Presse (@afpfr) August 8, 2018
« Comme les congolais ont salué la décision de Kabila de non-représentation pour un troisième mandat de Joseph Kabila, son gouvernement devrait se concentrer sur le fait de laisser les gens jouir librement de leurs droits et libertés d’association, de réunion et d’expression » suggère Amnesty International.
« Les autorités de la RDC doivent mettre un terme aux violations et aux abus des droits, y compris la repression des réunions pacifiques et les arrestations arbitraires de militants et de membres de l’opposition politique » interpelle l’organisation Amnesty International dans un tweet sur sa page officielle.
Fiston Mahamba