Pour Carine Katumbi, ce général des Forces armées de la RDC est impliqué dans les massacres à répétion dans le territoire de Beni, dans l’est du pays. « Le général Charles Muhindo Akili, dit «Mundos»– ancien de la Garde républicaine du président Kabila, nommé commandant de la région militaire du Grand Nord (Nord-Kivu) en sept 2014, peu avant le début des massacres, avait recruté, financé et armé des ADF pour qu’ils tuent des civils à Beni« , accuse-t-elle dans ce message consulté par POLITICO.CD.
«Le général «Mundos» a fait l’objet de sanctions de l’UE. En sept dernier, un rapport l’accusait d’être co-auteur ou complice des principaux massacres de Beni. Le 2 février, l’officier a été frappé de nouvelles sanctions,par l’ONU cette fois. Il n’a pas été sanctionné par Kin…»
— Carine Katumbi (@carine_katumbi) April 19, 2018
Carine Katumbi réagissait à une déclaration des élus de territoires de Beni et Lubero, condamnant des propos tenus par le président Congolais Joseph Kabila devant plus de 200 députés de la majorité présidentielle. Ces déclarations du chef de l’État Congolais ont été qualifiés de racistes envers la communauté ethnique Nande par ces 13 députés nationaux.
L’Union européenne a annoncé en mai dernier des sanctions contre neuf hauts responsables du régime du président Joseph Kabila en RDC. Parmi les officiels congolais, des généraux de l’armée dont Muhindo Akili Mundos, commandant de la 31e brigade des FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo).
Selon un rapport de mai 2016, le Groupe d’experts de l’ONU a accusé le Général Mundos d’être impliqué dans des massacres autour de Beni. Une enquête parlementaire congolaise a déclaré que des unités FARDC étaient complices dans au moins une massacre dans un rapport de 2014. L’Union européenne a trouvé ses preuves assez crédibles pour imposer des sanctions contre Mundos en 2017.
Lundi dernier à Kinshasa, le président de l’Assemblée nationale avait convoqué une plénière pour traiter la motion de défiance déposée contre le ministre de la Défense, Crispin Atama pour « son incapacité à mettre fin aux massacres des populations civiles dans l’Est du pays ». Une motion d’ordre émanant d’une députée de la Majorité a bloqué l’examen de cette mesure.
La décision a suscité la colère des élus du Nord-Kivu qui soulignent que ce n’est pas la première initiative pour le « blocage du contrôle parlementaire en rapport avec les responsabilités à établir dans la protection et la défense des populations congolaises ». Le secteur de la Défense et de la Sécurité « ne doit pas continuer à rester en marge du contrôle parlementaire », soulignent les élus.
Quelque, un qui a perdu sa legitimité ne peut retablir la legitimitélections des autres