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Après la conférence de Genève, Kinshasa crée une agence de gestion de fonds humanitaires

Le Ministre de la Solidarité et Actions Humanitaires a présenté au Conseil des ministres le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement d’un organisme public dénommé Agence de Gestion des Fonds Humanitaires en République Démocratique du Congo (AGFH).
Des déplacés du Kasaï attendent leur ration alimentaire du jour à Kiwit, dans un camp, le 3 juin 2017. © JOHN WESSELS / AFP

Les autorités congolaises annoncent la création d’une agence pour gérer les fonds alloués aux actions humanitaires en RDC. La décision a été annoncée à l’issue du Conseil des ministres tenu lundi à Kinshasa.

« Ce texte est motivé par le devoir qui incombe au gouvernement de la RDC de prendre soin des victimes de catastrophes naturelles et autres situations d’urgence survenues sur son territoire en leur assurant une réinsertion efficace et pérenne, mais aussi et surtout par le besoin de créer un cadre permanent d’intervention de l’Etat en vue de la réinsertion sociale de tous les Congolais qui ont connu la rupture de la structure normale de la vie dont les personnes frappées par les catastrophes naturelles, les déplacés internes, les compatriotes refoulés, les retournés et les anciens militaires démobilisés. Et cela se fera par des procédés techniques d’opérationnalité plus souples et plus efficaces », explique le communiqué consulté par POLITICO.CD.

Cette agence est dotée d’une autonomie administrative et financière dans la gestion des fonds a pour objet: la gestion, le suivi et le contrôle des fonds humanitaires. « Elle œuvre pour la canalisation de tous les flux financiers qui touchent le secteur humanitaire en République Démocratique du Congo, d’une part, et d’assurer la coordination des interventions des actions humanitaires étude réinsertions sociales, d’autre part », explique-t-on.

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A ce titre, l’Agence va permettre une action humanitaire avec promptitude et efficacité, et réduire ainsi l’écart entre l’alerte et la réponse à donner. Elle est donc chargée de disponibiliser les fonds nécessaires en temps réel pour les réponses à donner en cas de crises.

La conférence de Genève, boycotté par le gouvernement congolais,  n’est parvenue à recueillir que 528 millions de dollars (430 millions d’euros) de promesses de dons, vendredi 13 avril, alors que les Nations unies estiment à 1,7 milliard de dollars les besoins pour faire face à une situation humanitaire qui s’est fortement dégradée depuis un an.

Environ 200 millions de dollars avaient déjà été annoncés à la suite du Plan de réponse humanitaire 2018 présenté en janvier. Le sous-secrétaire général aux affaires humanitaires, Mark Lowcok s’est pourtant dit satisfait : « Je ne pensais pas qu’on y arriverait », a-t-il déclaré en remerciant la vingtaine de pays à avoir répondu présents et, pour certains d’entre eux, comme l’Union européenne et les Etats-Unis, à avoir augmenté leurs contributions.

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