Dans une lettre adressée le 10 mars dernier à Antonio Guteress, Secrétaire général de l’ONU, le Comité laïc de coordination (CLC), initiateur de trois dernières marches anti-Kabila en République démocratique du Congo, a indiqué que sa décision de suspendre les marches jusq’au 31 avril 2018.
« Pour donner le temps nécessaire à tous les acteurs de la crise en RDC de trouver une solution autour de Nations unies et de l’Union Africaine, le CLC sursoit jusqu’au 30 avril 2018 ses actions d’envergure de protestation et de revendication » note le document constitué de 26 points, décrivant la crise actuelle.
« Passé le délai du 30 avril, le CLC se verra dans l’obligation de reprendre et d’intensifier ses actions » poursuit la note.
Le comité laïc qui dresse un bilan d’une vingtaine de morts, une centaine de blessés et plusieurs centaines d’arrestations, et indique que la réponse du régime à cette expression populaire n’a été que la répression.
Appelant la communauté internationale à mettre beaucoup plus de pression sur les acteurs politiques en vue de s’assurer de la mise en œuvre intégrale de l’accord de la Saint Sylvestre (mesures de décrispation, réouverture de l’espace démocratique, restructuration de la CENI,…), le comité laïc de coordination rappelle que la majorité de Congolais s’accorde que l’échéance fixée par le calendrier électoral (malgré certaines de ses faiblesses) pour les élections présidentielles prévues en décembre prochain reste l’unique voie de sortie de l’impasse actuelle.