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L’ONU envoie un procureur pour « appuyer l’enquête » sur les assassinats Catalán et Sharp

Les deux experts de l'ONU tués dans le Kasaï

Un procureur canadien est arrivé dans le centre de la République démocratique du Congo à la demande du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour appuyer l’enquête sur le meurtre de deux experts onusiens en mars.

Robert Petit s’est entretenu avec le gouverneur de la région du Kasaï central, Justin Milonga, après son arrivée à Kananga, capitale provinciale, a constaté un correspondant de l’AFP.

M. Petit a été nommé par M. Guterres pour diriger une équipe qui devra « appuyer l’enquête nationale sur les assassinats de Mme Catalán et de M. Sharp et des quatre accompagnateurs congolais« , selon un courrier de M. Guterres au président du Conseil de sécurité, daté du 31 octobre et consulté par l’AFP.

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« L’équipe comprendra un haut fonctionnaire de l’ONU, quatre experts techniques et un personnel d’appui », précise cette lettre.

La Suédo-chilienne Zaida Catalan et l’Américain Michael Sharp ont été tués en mars alors qu’ils enquêtaient sur les fosses communes et les violences dans le Kasaï.

Leurs assassins présumés sont jugés depuis le 5 juin 2017 devant la justice militaire au Kasaï. La dernière audience remonte à la mi-octobre. Le procès avait alors été suspendu dans l’attente de l’équipe des Nations unies pour un complément d’enquête, a expliqué mardi à l’AFP Me Serge Miseka, un avocat de la défense.

Les autorités attribuent le double meurtre au groupe politico-religieux Kamuina Nsapu. Cette thèse a été contestée par un groupe d’experts de l’ONU et une enquête de Radio France Internationale (RFI) évoquant la piste d’un guet-apens, avec implication de membres de la sécurité d’État.

Les violences dans le Kasaï ont débuté en septembre 2016, un mois après la mort du chef coutumier Kamuina Nsapu tué dans un assaut des forces de sécurité après s’être opposé au régime du président Joseph Kabila.

Ces violences entre forces de sécurité et milices Kamuina Nsapu ont fait plus de 3.000 morts depuis septembre 2016, selon l’Église catholique. L’ONU a dénombré plus de 80 fosses communes et enregistré 1,4 million de déplacés.

Avec AFP

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