Invité le 9 novembre à s’exprimer à la Chambre des Représentants sur la position du gouvernement des Etats-Unis en rapport avec la situation en République démocratique du Congo, Donald Yamamoto, responsable du Bureau Afrique au département d’État, a mis en garde les autorités congolaises contre tout retard dans l’application du calendrier électoral.
« L’administration est prête à soutenir le processus électoral de la RDC, mais ne le fera que sur la base d’engagements clairs et d’une volonté politique du gouvernement et de la CENI« , dit-t-il, avant de prévenir: « tout retard dans la mise en œuvre du calendrier sera perçu par les États-Unis comme une tentative de saper le processus démocratique et pourrait entraîner le retrait de l’aide des États-Unis au processus électoral. »
L’officiel américain a exhorté activement le gouvernement et l’opposition à opérer dans le cadre de la constitution et de l’accord de décembre et à rejeter la violence ou les appels à tout changement inconstitutionnel.
Il appelle également le gouvernement congolais à mettre en oeuvre les mesures de descrispations issues de l’accord signé le 31 décembre dernier entre le Pouvoir et l’Opposition. « Le gouvernement doit mettre en œuvre les « mesures de restauration de la confiance » qu’il s’est engagé à adopter au titre de l’accord, notamment en libérant les prisonniers politiques et en mettant fin aux affaires juridiques reposant sur des considérations politiques« , dit-il.
« Il est également nécessaire d’accroître la transparence et l’indépendance de la CENI, ainsi que sa responsabilisation. L’opposition a également des responsabilités, notamment celle de s’abstenir d’appeler à la violence ou à un quelconque transfert de pouvoir inconstitutionnel. Toutes les parties doivent se concentrer sur l’objectif de la tenue d’élections. Nous sommes prêts à évoquer des mesures punitives contre tout intervenant responsable d’incitation à la violence« , fait-il savoir.