La visite, la semaine dernière, de l’Ambassadrice américaine Nikki Haley en République démocratique du Congo a laissé un sentiment mitigé tant du côté du pouvoir congolais que celui de l’opposition ou la population. Alors que Mme Haley a révélé le souhait des Etats-Unis de voir les élections se tenir en 2018 au pays, beaucoup y voient comme une prolongation illégitime du mandat du président Kabila, sachant que l’accord signé le 31 décembre dernier appelait à la tenue de ces scrutins avant la fin de l’année en cours.
Pour Herman Cohen, les choses sont totalement différentes. « Cette critique est totalement erronée et démontre un manque de compréhension de la part des critiques congolais quant à la manière dont la diplomatie américaine et les relations internationales sont menées« , dit l’ancien diplomate américain dans une publication sur son site internet.
L’administration Trump, explique M. Cohen, n’a été en fonction que depuis janvier de cette année. « Ses hauts responsables sont encore en train d’apprendre sur leurs principaux défis de politique étrangère, y compris la crise en RDC. Haley a été invité à faire la visite du président Trump, qui a identifié le Sud-Soudan et la RDC comme les «deux principaux pays en crise» en Afrique« , dit-il.
L’ancien Monsieur Afrique de Georges Bush père, les critiques ne se rendent pas compte que la déclaration publique de l’Ambassadrice Haley, réclamant les élections en 2018, constitue un ultimatum. « Le fait que cette déclaration ait été faite diplomatiquement ne la rend pas moins qu’un véritable ultimatum« , dit-il.