Selon la presse belge, Nikki Haley vient à Kinshasa « pour avertir Kabila qu’il risque de comparaître devant la CPI »

Selon Mondiaal Nieuws (MO.be), l’Ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, en visite le 21 octobre prochain à Kinshasa, viendrait pour mettre en garde le président Kabila au sujet des multiples violations des droits de l’homme en RDC. Partager :FacebookX

Nikki Haley

Le mois d’octobre risque d’être très long et très incertain en République démocratique du Congo. Le régime du président Joseph Kabila s’offre un test grandeur nature avec l’Administrateur Trump, tout nouveau président des Etats-Unis. Nikki Haley, l’Ambassadrice américaine à l’ONU est attendue dans la capitale congolaise.

« Il est envisageable que Nikki Haley, ambassadrice des Etats Unis aux Nations Unies, profite de sa prochaine visite au Congo pour avertir Kabila qu’il risque de comparaître devant la Cour pénale internationale (CPI) s’il tire sur des  manifestants« , renseignent nos confrères belges.

Selon le média belge nerlandophone, l’Église catholique et d’autres acteurs travaillent à la possibilité que l’ambassadrice de l’ONU Nikki Haley envoie un message univoque à Kabila lors de sa visite du 21 octobre : ‘Si vous tirez sur vos citoyens, vous encourerez une persécution de la Cour pénale internationale.’

« En effet, Nikki Haley peut soumettre personnellement cette question au Conseil de sécurité de l’ONU afin que celui-ci, en vertu de l’article 13 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, qualifie cette violence envers la population d’acte d’agression et la renvoie à la Cour pénale internationale, » explique cet article de MO.be (en Nerlandais)

Kinshasa voit les choses autrement

A Kinshasa, on voit son arrivée d’un bon oeil. « En diplomatie, la visite d’un officiel dans un pays déterminé est toujours un signe de normalisation et de consolidation des relations diplomatiques car elle permet un échange sur les questions d’intérêt commun qui est noté dans les annales communes et nécessite un suivi de réciprocité« , nous explique un officiel congolais.

En effet, Mme Haley ne porte par les autorités congolaises dans coeur. Elle s’est attaquée en juillet dernier à la candidature de la RDC Conseil des droits de l’Homme.  Néanmoins, comme l’explique notre source, elle a rencontré le 10 aout 2017 l’Ambassadeur de la RDC aux Etats-Unis à New York,  « qui avait insisté dans ce sens pour qu’elle touche la réalité congolaise du doigt et comprenne ses défis immenses. Cela la rendra plus crédible. »

« Le voyage de Nikki Haley est prévu de longue date en RDC pour octobre et il est même souhaité par le vice-Premier minsitre Okitundu [Chef de la diplomatie congolaise] pour qu’elle se rende compte de la situation réelle en RDC pour éviter qu’elle ne prenne des positions souvent excessives en dehors des réalités sur base de rapports diplomatiques ou d’ONG et médias souvent biaisés« , explique-t-on à POLITICO.CD du côté des Affaires étrangères.

Par ailleurs, sans expérience diplomatique, Nikki Haley est une nouvelle dans la diplomatie américaine. Ex-gouverneure de Caroline du Sud d’origine indienne, elle est devenue de facto depuis janvier la voix de la diplomatie américaine, profitant d’un relatif effacement du secrétaire d’Etat Rex Tillerson et surtout de son lien direct et très fréquent avec Donald Trump.